Tandis que les skippers de la Transat en Double voguent vers Saint-Barthélemy, l’organisation d’arrivée se met en place afin de permettre aux dix-huit bateaux de s’amarrer dans le port de Gustavia.
La date de leur arrivée est évidemment incertaine. Seules des estimations, toujours un peu approximatives, permettent d’avoir une idée des jours qui verront les Figaro 3 de la Transat en Double Concarneau - Saint-Barth franchir la bouée rouge qui symbolise la ligne d’arrivée à l’entrée du port de Gustavia. Néanmoins, la course est rapide et l’organisation est d’ores et déjà à pied d’œuvre afin de s’assurer que les meilleures conditions seront réunies le jour J.
Directeur du port et responsable de la sécurité portuaire, Ernest Brin affiche la sérénité qui sied aux hommes d’expérience. « Nous n’avons rien prévu d’extraordinaire, affirme-t-il avant de se reprendre. Cette année tout de même, on va espacer un peu plus les bateaux dans le port. Douze vont être accueillis sur le quai du Général-De-Gaulle et six autres sur le quai de la République. Avec le foil, les bateaux sont beaucoup plus fragiles. S’il y a une petite onde cyclonique, on se sait pas trop ce qu’il se passera s’ils se touchent. » Par conséquent, un espace de six mètres séparera les navires à quai.
Le rêve d’un « match racing » à l’arrivée
Pour Ernest Brin, l’organisation évolue en fonction du rythme de l’avancée de la course. Sans que cela ne perturbe les activités du port. « Le trafic et le commerce ne sont pas interrompus, rappelle-t-il. » De fait, le « protocole cargo » pourrait être un des facteurs à prendre en compte pour les skippers. S’il sera demandé aux propriétaires de navires privés de rester à quai au moment de l’arrivée, les marins devront peut-être entamer quelques manœuvres afin d’éviter un cargo avant de franchir la ligne. Une éventualité que le directeur du port envisage même si, dans un sourire gourmand, il imagine un final rêvé.
« Ce serait vraiment sympa qu’ils arrivent pour le week-end, lance-t-il. L’idéal, ce serait de jour, au moins pour les dix premiers. Et puis s’il pouvait y avoir un petit match racing sur la ligne... » Le scénario parfait, en somme. Mais quoi qu’il arrive, le port sera dégagé afin de permettre aux spectateurs de se délecter du spectacle. « On affine au fur et à mesure mais c’est sûr que l’on va laisser toute la partie du quai de la République libre pour le public », confirme Ernest Brin.
Pour l’heure, les skippers sont entièrement plongés dans leur course. Toutefois, il ne fait aucun doute que, dans un petit coin de leur tête, ils visualisent la ligne d’arrivée et la foule enthousiaste sur les quais de Gustavia. De quoi donner du cœur à l’ouvrage.