Alors que l’usine de traitement des déchets vient tout juste d’être redémarrée après deux semaines contre-la-montre pour nettoyer, réparer et rénover les installations, les équipes du site de propreté constatent déjà d’importants manquements de la part des usagers en ce qui concerne les gestes élémentaires de tri.
Constat navrant et révélateur du comportement de la population locale
Seulement deux jours après la remise en service de l’usine d’incinération, force est de constater que le tri des déchets n’est toujours pas correctement fait à Saint-Barthélemy. En l’espace de 18 heures de fonctionnement, 20 % des poubelles brûlées se sont révélés être des canettes ou conserves en métal mélangées avec les ordures ménagères. Alors qu’elles auraient dû être placées dans des sacs transparents, au même titre que les contenants en verre, pour être recyclées par le biais de la collecte sélective, elles sont venues saturer les machines et compliquer le travail des agents qui ont le sentiment d’être méprisés par les usagers irrespectueux. En effet, à cette période de l’année, on ne peut pas imputer aux touristes les erreurs de tri…
Un vrai gâchis
Le métal brûlé, extrait dans les cendres à l’issue de l’incinération, perd de sa valeur, alors que, correctement trié en amont dans la poubelle adéquate, c’est une matière recyclable quasiment à l’infini. Le Site de Propreté s’est d’ailleurs doté l’an dernier d’un équipement performant pour optimiser la valorisation du métal et du verre : encore faut-il que tous les habitants de Saint-Barthélemy « jouent le jeu » et adoptent un comportement écocitoyen…
Incompréhension
En plus des canettes et boîtes de conserve, les agents ont également trouvé des panneaux métalliques et toute sorte de ferraille dans les résidus d’incinération. L’apport de ce type de déchets sur le Site de Propreté est pourtant gratuit pour les Particuliers, à raison d’un passage par mois.
Et la liste des méfaits s’allonge encore puisqu’une grande quantité de verre obstrue déjà le four récemment nettoyé. Contrairement au métal, il est impossible d’évacuer le verre une fois qu’il a fondu dans le four. En effet, il forme rapidement une masse qui abîme les machines, qui grossit au fur et à mesure que la quantité de verre augmente, puis qui finit par boucher le conduit à force de s’agglomérer. Pourtant, comme pour le métal, qui ignore encore que le verre est recyclable à l’infini ?
Il s’agirait donc de « je-m’en-foutisme » de la part de la population de Saint-Barth ?
Du côté de Tiru-Ouanalao, sidération et incompréhension alternent avec colère et découragement…
La direction de Tiru-Ouanalao Environnement