Un cheminement piéton, la route élargie, une extension au port de commerce : le marché pour aménager l’entrée de la rade de Gustavia depuis Public vient d’être attribué.
Travaux lourds et compliqués en vue, mais ce n’est pas pour tout de suite. Tout juste attribué au groupement Safege-Lotus, l’aménagement de l’entrée de Gustavia en est au stade de l’étude technique.
Première chose, la route reliant le port de commerce au boulodrome. Elle sera agrandie pour faciliter le croisement des véhicules sous le morne, et laisser un cheminement piéton sécurisé entre le bâtiment des droits de quai et le boulodrome, le long de la mer. Plus pratique quand, lors d’événements festifs, le port de commerce se transforme en parking. Et une solution aux difficultés de stationnement pour ce dernier, puisqu’on pourra rejoindre le port à pied sans risquer d’être fauché par un véhicule. Un muret doit aussi protéger la chaussée des assauts des vagues, qui remontent sur la route à la moindre houle. « C’est un ouvrage maritime assez compliqué à réaliser, de simples palplanches ne suffiront pas », détaille Sophie Durand Olivaud, directrice des services techniques. Avec un défi : « On ne doit pas aggraver le phénomène de houle à l’intérieur de la rade. L’ouvrage ne va pas solder le problème, mais il ne doit pas l’accentuer non plus. » En même temps, le port de commerce, souvent à l’étroit par rapport à l’afflux de containers, pourra faciliter la circulation et la gestion grâce à une extension au niveau des acropodes jusqu’à la nouvelle route, vers la glissière à bœufs. Enfin, la Collectivité compte profiter de ces travaux pour sécuriser le point de captage de l’eau de mer de la Sidem. A l’entrée du port, des pompes aspirent l’eau, qui est filtrée et envoyée à l’usine pour être traitée. Aujourd’hui, à chaque épisode de houle même légère, les matières et le sable en suspension mettent en péril le matériel, et régulièrement, la Sidem est obligée de stopper la production d’eau de ville.
Le chantier va s’avérer compliqué, entre les contraintes de la mer, la difficulté de travailler sans perturber le pompage de l’eau, et la circulation routière à ce point stratégique. L’entrée principale de la ville sera forcément, à un moment donné, à sens unique. « A ce jour on ne sait pas encore par quoi on va commencer, on est au stade de l’étude », souligne Sophie Durand-Olivaud. « J’espère un début des travaux à l’automne 2020, pour finir en 2021. C’est l’objectif. »
JSB 1353