Mardi matin, le numéro 2 de la gendarmerie Outre-mer, le général Philippe Debarge, s’est posé en hélicoptère sur le toit du fort de Gustavia pour remettre une distinction à huit gendarmes de la brigade de Saint-Barthélemy.
Les gendarmes présents sur notre île pendant et après Irma ont été décorés de la médaille d’or de la Défense nationale avec étoile de bronze, mardi matin lors d’une cérémonie militaire sur le toit du fort. Cette médaille est attribuée pour « services particulièrement honorables rendus pour la défense de la France ». En présence de la préfète déléguée Anne Laubies, et du sénateur Michel Magras, le général Philippe Debarge, commandant adjoint de la gendarmerie d’Outre-mer, a fait le déplacement depuis la région parisienne pour épingler les médailles sur les uniformes des gendarmes.
Le major Alain Guéry, les adjudants Frédéric Mairet et Loïc Schneider, et les maréchaux des logis chef Mélanie Seguin, Mickael Gauvrit, Jean-Christophe Antoine, Johann Alliaga et Séverine Traucou ont été remerciés, un par un, pour s’être montrés « particulièrement courageux et déterminés » et avoir fait preuve « d’une grande réactivité et d’un sens élevé du devoir, qui font honneur à la gendarmerie nationale ».
L’au-revoir de la préfète déléguée Anne Laubies
Mise en sécurité de la population, dégagement des accès, maintien de l’ordre, remise en état des infrastructures, nuits de veille…
Dans le détail, les actes de chaque militaire ont été rappelés avant la remise de médaille. « Rompez les rangs ! » Après la cérémonie officielle, le général Debarge a chaudement félicité les gendarmes de Saint-Barth, de manière plus informelle. « Cette médaille doit vous rappeler un certain nombre d’émotions, de tensions, parfois de peur. Vous avez été impressionnants », a-t-il félicité, soulignant que peu de militaires ont quitté l’île après Irma (deux seulement). Prenant la parole à leur tour pour féliciter la brigade, Michel Magras et Anne Laubies se sont tous deux montrés émus à l’issue de cette cérémonie. Surtout la seconde, dont le départ pour un nouveau poste, en métropole, est imminent. « Je n’ai pas encore eu le temps de réfléchir à tout ça. A un moment, chacun prendra du recul et pensera à ce qu’on a fait, ce que l’on n’a pas fait, ce qu’on aurait dû faire. Je suis sûre d’une chose, c’est que l’Etat et les Collectivité ont fait le job, sans compter leur implication, avec courage et dévouement. Je tenais à vous dire combien j’étais fière de vous. »