Les pharmacies et parapharmacies vendent aussi du CBD, sous différentes formes. Si toutes ne sont pas encore approvisionnées, leurs clients sont très demandeurs. Et les officines dotées en produits CBD récoltent un franc succès.
La parapharmacie Elixirs d’Oasis, à Lorient, a été l’un des premiers points de vente de produits à base de CBD. Dans les rayonnages, on trouve des gels massant, des huiles, des baumes… Et c’est l’article le plus proche de sa version naturelle qui se vend le mieux : l’herbe et la fleur à consommer en infusion. C’est en tout cas ce qui est recommandé, puisque le fait de vendre du CBD à fumer, même dépourvu de THC, est prohibé.
Les clients utilisent ces produits « contre l’anxiété, les douleurs, pour améliorer le sommeil », résume Fanélie, co-gérante de la boutique, avec Brigitte. «J’ai une mère qui utilise un produit à base de CBD pour son enfant autiste. J’ai aussi une cliente, qui avait des tremblements, ils ont complètement disparu grâce à l’huile sous la langue. » Concernant les fleurs de CBD, la clientèle est différente : il s’agit principalement de fumeurs de cannabis classique qui souhaitent réduire voire arrêter, et utilisent le CBD comme une béquille. A la pharmacie de Gustavia, il est en vente depuis février-mars. « On avait des demandes de la part d’Américains, notamment. Les clients sont surtout des gens qui veulent bien dormir, ou arrêter leur consommation de tabac ou de cannabis », explique Thalie, pharmacienne. Elle commercialise la fleur en tant qu’infusion, mais comme tous les autres vendeurs, elle sait que la plupart des clients la fument. L’huile marche bien aussi. «C’est surtout pour les malades de Parkinson, l’épilepsie, l’arthrose. Ou contre les nausées pour les gens qui font de la chimiothérapie. Certains appliquent aussi du CBD contre l’eczéma ou le psoriasis. On a de très bons retours, les gens sont très contents. Il n’y a aucun effet psychoactif », rappelle-t-elle, « on peut en donner aux enfants. »
Tous produits confondus, le CBD est « un carton » en termes de vente, dixit Fanélie. La demande est très forte et multiple. «Les gens d’ici voyagent beaucoup, ils connaissent ces produits qui sont classiques aux Etats-Unis ou au Canada, par exemple ». Le fait de se fournir en pharmacie « les rassure », selon elle. « A mon avis, nous n’en sommes qu’aux prémices du CBD. »
Dans les deux pharmacies de Saint-Jean, on attend la marchandise commandée. « On a des demandes tous les jours », indique-t-on dans l’officine de l’aéroport. Même chose dans celle de la Villa Créole, où les clients devront patienter jusqu’à réception de la marchandise.