La Confiance, patrouilleur de la Marine nationale dont Saint-Barth est la marraine, arrive demain sur notre île. Les habitants pourront monter à bord samedi, dimanche et lundi
Le bateau militaire La Confiance arrivera à Saint-Barthélemy demain à 14 heures, afin d’entériner le lien qui unira ce bâtiment à notre île. En effet, celle-ci sera officialisée marraine du patrouilleur.
Philippe Laduré, correspondant de la Marine nationale à Saint-Barthélemy, est l’artisan de ce parrainage, avec la Collectivité. « Nous avons déposé un dossier de candidature auprès des villes marraines de France, institution présidée par Louis Giscard d’Estaing, qui s’est montré favorable à notre proposition », explique-t-il. « Il y avait d’autres villes candidates. C’est un travail qui a pris environ deux ans, mené en collaboration avec le président Bruno Magras et Thierry Aron (son directeur de cabinet, ndlr). »
Sorti du chantier naval Socarenam de Boulogne-sur-Mer fin 2016, La Confiance abrite 24 militaires, qui voguent actuellement de Fort-de-France à Saint-Barthélemy. Le commandant Stanislas Marande est muni d’une charte de parrainage qui sera signée au cours d’une cérémonie, ce samedi à 11 heures sur le quai, devant l’hôtel de la Collectivité. L’ensemble de la population est conviée.
Après les manœuvres vendredi après-midi à Gustavia, le navire de 61 mètres de long et 700 tonnes sera ouvert aux visites pendant trois jours, avant son départ mardi matin.
« Un petit bijou de la technologie française »
« Ce parrainage, c’est une question d’image, et de lien affectif, comme ça l’est devenu avec La Capricieuse », rappelle Philippe Laduré. La Capricieuse, désarmée après trente ans d’activité, est venue régulièrement dans les eaux de son île marraine entre 1987 et 2017.
La Confiance récupère ses missions dans les eaux de Guyane, fleuves compris : protection des eaux françaises, police de la pêche, lutte contre le trafic illicite et contrôle des flux migratoires, lutte antipollution, protection des personnes et des biens, sécurité maritime des tirs de fusée Ariane… Sa devise : « De la confiance vient notre force ».
Plus performant que La Capricieuse, le navire est notamment muni d’une grue de 2,5 tonnes permettant de lever les matériaux polluants, d’un canon de 20 mm, de deux mitrailleuses et d’un canon à eau, et enfin de deux embarcations légères qui peuvent être mises à l’eau en moins de trois minutes. « Un petit bijou de la technologie française », admire Philippe Laduré.
> Pour visiter La Confiance, rendez-vous sur le quai devant la Collectivité de 9 heures à midi et de 14 heures à 17 heures, samedi et dimanche et la matinée de lundi entre 9 heures et midi.
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L’illustre palmarès de son aïeule
Le patrouilleur n’est pas la première Confiance à servir la nation. En 1800, un trois mâts muni de 18 canons, bataille avec la marine anglaise dans l’océan indien. C’est La Confiance, dirigée notamment par le corsaire Robert Surcouf. Rapide et maniable, le bâtiment parvient à mettre des bâtons dans les roues de l’armée britannique sans jamais se faire prendre. Son plus grand succès : la prise du Kent, vaisseau anglais d’une capacité trois fois supérieure à la sienne. Les 150 marins français parviennent à l’emporter sur les 400 Britanniques au terme d’un combat rapide, et Robert Surcouf rentre à l’Île de France (ex-Ile Maurice) avec sa prise et 100 millions de livres de butin, auréolé de gloire. La Confiance est alors désarmée, après moins de deux ans d’exercice militaire.