Le rendez-vous a été fixé par la Collectivité et les référents du quartier de Saint-Jean. En fin d’après-midi, au centre d’hébergement, ils sont une vingtaine d’habitants à avoir répondu présent. L’objet de la réunion est simple : il s’agit pour les élus d’apporter des réponses aux propositions formulées par les habitants à travers un sondage réalisée fin 2023 à l’initiative des référents de quartier. Une liste de préoccupations et de suggestions diverses et variées qui vont des problèmes de stationnement et de circulation à la prolifération des chats errants jusqu’aux nuisances sonores provoquées par les établissements de festivités. Un vaste programme.
Le maître de cérémonie n’est autre que le conseiller territorial Fabrice Querrard. Il est toutefois assisté de la vice-présidente Marie-Angèle Aubin et le conseiller Jonas Brin. Dans l’assistance sont également assis le quatrième vice-président de la Collectivité, Maxime Desouches (mais en qualité de résident), et le conseiller territorial Dimitri Lédée. Rapidement, les questions fusent et les discussions s’engagent.
Le débat le plus animé a sans nul doute porté sur les questions de stationnement et les nuisances sonores. Même si celle des chats errants a occupé une bonne partie du temps d’échange…
Le stationnement au cœur des débats
Pour le stationnement, comme pour les nuisances sonores, les habitants du quartier n’hésitent pas à formuler des reproches à l’encontre des différents établissements installés sur la plage de Saint-Jean (et de Ti Saint-Jean). Des employés et des clients qui envahissent les places de parking, aux abords de la Villa Créole mais aussi du Centre Vaval et le long de l’étang. Eden Rock, Nikki Beach, La Guérite, tout le monde y passe. Le Gyp Sea également. Mais à la différence des autres représentants de ces enseignes, le « general manager » du Gyp Sea, Yohan Adam, a jugé utile de participer à la réunion de quartier. Alors, s’il encaisse un peu pour les autres, il a aussi la possibilité d’exposer les améliorations entreprises par son établissement pour convenir aux voisins. Achat d’une villa agrémentée d’un parking dédié au personnel, renouvellement de toutes les installations sonores, notes internes régulières, il s’efforce de ne rien oublier pour convaincre les résidents de sa volonté de s’intégrer à la vie du quartier de manière plus sereine. « Vous n’êtes effectivement pas celui qui pose le plus de problèmes », reconnaît une habitante. Pour les autres, en revanche… « Tous les établissements ont-ils suffisamment de places de parking pour leurs employés et leurs clients ? », s’interroge un participant à la réunion. « Va-t-il y avoir des contrôles ? », renchérit un autre. La réponse reste relativement floue.
Le « triangle » des nuisances sonores
Sur les « pollutions » sonores, Maxime Desouches cite un «triangle des nuisances » compris « entre la Guérite Plage, le Sayolita et le Modjo ». Une précision est alors apportée par l’un des gendarmes qui assistent à la réunion pour rappeler que « le tapage commence quand il y a des troubles de voisinages et peu importe le niveau des décibels ». Et Maxime Desouches d’insister : « La population en a marre ! »
Le stationnement, toujours, revient dans la discussion. A la fois par l’évocation de la situation « infernale » de la plaine des jeux en raison des véhicules garés « n’importe où », mais aussi par les problèmes d’obstruction de la circulation devant le Nikki Beach. « Cette histoire de valet de parking, ce n’est plus possible, se plaint un homme. Entre les clients qui laissent leur voiture n’importe comment et les taxis qui s’arrêtent n’importe où, ce n'est plus possible. »
Sur la question des véhicules abandonnés, Fabrice Querrard répond qu’ils peuvent rester stationnés pendant sept jours en toute légalité avant d’être verbalisés. Tandis que l’Eden Rock en prend aussi pour son grade, les échanges se déportent sur la gestion des déchets, les projets de la Collectivité pour différentes zones (entrée de Super U, amélioration du système d’épuration des eaux…).
La réunion s’achève autour d’un verre et en dégustant quelques galettes. L’occasion de poursuivre le débat, en tête à tête.
