Une quinzaine de sapeurs-pompiers en intervention au cœur de Gustavia. La scène n’est pas banale mais, pour peu que des passants en aient été témoins depuis le début de la semaine, il est fort probable qu’il ne s’agissait là que d’un exercice. Ou, plus précisément, d’une mise en situation qui intervient dans le cadre d’une formation incendie suivie par douze sapeurs-pompiers volontaires du Stis (Service territorial d’incendie et de secours), sous la supervision de trois supérieurs hiérarchiques. Les manœuvres ne sont pas inhabituelles puisque tout au long de l’année, le Stis propose différentes sessions de formation aux sapeurs-pompiers volontaires. « Pour eux, c’est l’occasion de monter en compétence, explique le lieutenant Laurens, commandant du Stis de Saint-Barthélemy. Ces formations visent à leur permettre d’atteindre un poste de chef d’équipe. »
Formation théorique puis pratique
Depuis lundi et jusqu’à la fin de la semaine, ils sont donc douze à se plier aux différents exercices auxquels les formateurs les soumettent. Mais avant de mettre leurs capacités à l’épreuve sur le terrain, il leur a fallu travailler la théorie sur une plateforme en ligne pendant deux jours. Puis, cinq jours durant, viennent une succession de mises en situation. « L’objectif est de se rapprocher au maximum du réel, assure le sergent Thomas Charmillon, responsable de la formation. Ils sont mis en difficulté pour les tester. » Les pousser dans leurs retranchements et observer leurs réactions, en somme.
Mise en place des lances à incendie, procédures d’extinction, sauvetage des personnes mais aussi des sapeurs, simulation d’accident thermique, intervention dans les parkings souterrains, les douze « stagiaires » ne sont pas épargnés. « On travaille avec des fumées froides », précise le lieutenant Laurens. Et les encadrants, des professionnels et des volontaires, prennent soin de ne faire encourir aucun risque aux douze apprenants.
Pour que cette formation, comme toutes les autres, puissent se tenir dans des conditions idéales, le Stis doit pouvoir accéder aux sites adéquats. Le concours d’acteurs privés et publics de l’île est donc indispensable. Paprec et le centre de traitement des déchets de Public, la CCPF et ses entrepôts, le Carré d’Or et René Super Béton en font partie. Tout comme, cela va sans dire, la Collectivité. « Ces cessions sont également l’occasion de promouvoir le volontariat auprès des entreprises, explique le sergent Charmillon. Pour elles, c’est une plus-value que d’avoir chez eux des gens comme les pompiers volontaires. » Le message est certainement passé.
Une campagne de recrutement avant la fin de l’année |