Le préfet délégué des Iles du Nord, Vincent Berton, a organisé une rencontre avec les référents de quartier de Saint-Barthélemy. L’entretien s’est déroulé le vendredi 12 juillet au sein de la délégation préfectorale, à Gustavia. En présence de la majorité des référents, venus en nombre. Comme pour mieux illustrer la profondeur de leurs préoccupations mais aussi de leur implication. De fait, la réunion a duré près de trois heures, s’étendant de 17 à environ 20 heures.
« J’ai ressenti un gros besoin de communication avec les services de l’État sur les questions de sécurité », a constaté le préfet. Ainsi, Vincent Berton évoque un besoin de contacts « plus concrets » et d’une plus grande réactivité. « Nous avons mené une réflexion sur la mise en place d’un réseau spécifique pour traiter ce sujet de manière plus réactive », assure le représentant de l’Etat à Saint-Barthélemy et Saint-Martin.
Si les questionnements des référents de quartier ont porté sur différents thèmes, tels que les incivilités, le traitement des ordures ménagères, les nuisances sonores ou encore la présence grandissante de personnes sans domicile fixe, « par conséquent des questions de vivre ensemble », commente Vincent Berton, ce sont bien évidemment sur les dossiers de la drogue et des cambriolages que s’orientent les principales inquiétudes des représentants des quartiers de l’île.
« Sur les stupéfiants, je redis ma volonté d’agir, affirme le préfet. On ne peut pas accepter de voir des gens consommer des rails de cocaïne sans réagir. Il n’est pas normal de constater des cas d’overdose et on ne peut pas ne pas faire le lien entre le trafic et la consommation de stupéfiants avec les problèmes de délinquance. Donc, ces problèmes doivent être réprimés. » Vincent Berton estime que la rencontre avec les référents de quartier a été « riche et constructive ». Il a pris conscience d’une communication « très théorique » sur les questions de sécurité. Elle devrait, par conséquent, être plus concrète à l’avenir. « En communiquant sur les suites données aux affaires, mais aussi sur les différentes actions menées », précise-t-il.
Par ailleurs, le préfet a tenu à rappeler « qu’il ne peut pas y avoir de justice privée à Saint-Barthélemy ». Il lance : « Ce serait condamnable, préjudiciable, injustifié et inefficace. J’invite les gens à ne pas se prêter à ce genre de pratique. Quand on est témoins d’actes, on appelle la gendarmerie. C’est la seule réaction citoyenne à avoir. »
Il est à noter que le colonel Maxime Wintzer, commandant de la gendarmerie de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, quittera ses fonctions à la fin du mois. Il sera remplacé par le lieutenant-colonel Loyez.