Saint-Barth -

L’abattoir à cabris inauguré par la ministre des Outre-mer

Lancé en novembre 2021 sous la précédente mandature, le projet d’implantation d’un abattoir confié à l’association Island Nature Experience (INE) est arrivé à son terme. Jeudi 25 avril, en début de matinée, la structure installée à Saline a été inaugurée en présence de la ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux. Un aboutissement pour l’INE et la Collectivité, qui a investi près de 150.000 euros dans la réalisation du projet.
« L’abattoir va apporter une facilité aux éleveurs, une meilleure traçabilité de la viande et le respect des normes sanitaires », assure Rudi Laplace, président de l’INE. « Notre objectif est de protéger la filière caprine locale et d’apporter une aide aux éleveurs, pas de leur compliquer la vie », précise-t-il. Le chemin a finalement été relativement court entre le lancement du projet sous la précédente mandature et sa réalisation. Néanmoins, il a été nécessaire de franchir des étapes administratives contraignantes et parfois complexes.
Il a notamment fallu obtenir les agréments des autorités sanitaires, qui avaient formulé de nombreuses préconisations. Pour ce faire, une étude a été réalisée et un technicien spécialisé est venu à plusieurs reprises à Saint-Barth pour examiner la structure installée à Saline. Les services de la préfecture des Iles du Nord ont également permis d’appuyer les démarches d’Island Nature Expérience.

Un à quatre abattages par mois
Le premier abattage est programmé pour le 16 mai. En cette occasion, un technicien de Guadeloupe et un autre de Saint-Martin seront présents pour s’assurer que toutes les étapes réglementaires sont respectées. Ils procèderont notamment à l’inspection des chèvres pour écarter tout risque sanitaire. Un examen qui viendra en complément de celui effectué la veille de l’abattage par un vétérinaire de l’île. Ensuite, les deux personnes de Saint-Barth qui ont suivi une formation de boucher officieront sous le contrôle d’un spécialiste qui travaille au sein de l’abattoir de Saint-Martin.
Rudi Laplace estime que la fréquence des abattages devrait être d’une cession par mois. « Nous monterons peut-être à trois ou quatre avant la période des fêtes de fin d’année, par exemple, mais ce sera le grand maximum », assure le président d’INE.  Cinq à douze bêtes seront abattues lors de chaque cession. « Uniquement celles qui seront officiellement identifiées », précise Rudi Laplace. Pour qu’elles le soient, l’INE accompagnera les éleveurs dans les démarches administratives auprès de la Chambre d’agriculture de la Guadeloupe. Celles-ci effectuées, pour une somme dérisoire (deux à quatre euros la bague d’identification), chaque bête sera « marquée ».
Pour expliquer le fonctionnement de la structure, l’INE organisera une réunion dans les prochaines semaines. Elle s’adressera aux personnes qui souhaitent bénéficier du statut d’éleveur et utiliser la structure d’abattage. « Notre objectif, je le répète, est de faciliter le travail des éleveurs, pas de les ennuyer », insiste Rudi Laplace.
Le site de Saline comprend également des enclos pour les chèvres. « Les chèvres doivent être séparées, explique Rudi Laplace. Si des pathologies sont détectées, il faut être certain qu’elles ne soient pas transmises d’une bête à une autre. » Par ailleurs, l’INE commande des granulés bios pour nourrir les chèvres. Une nourriture que l’association revend à prix coutant aux éleveurs.

 

Journal de Saint-Barth N°1564 du 25/04/2024

Rupture de l'union majoritaire
West indies Regatta
Film festival Caraibe

eZ6LlG1naGmUamiVZw%3D%3D