Après le glissement de terrain survenu à l’entrée de la route de Vitet le 19 juillet, un nouvel incident s’est produit lors d’un épisode de fortes pluies. Cette fois à Gustavia, dans la soirée du mardi 10 septembre. A la nuit tombée, un effondrement s’est produit sous la rue du père Irénée de Bruyn, non loin de l’entrée de l’hôpital. Le risque d’affaissement de la chaussée étant plus qu’envisageable, la décision a été prise par la Collectivité de bloquer l’accès à la voie. Dans la foulée, mercredi matin, le président Xavier Lédée a pris un arrêté territorial qui confirme et officialise la fermeture temporaire de la portion de rue menacée par un effondrement. Un arrêté qui court « jusqu’à la sécurisation de la rue » et qui interdit la circulation de tous les véhicules. Les patients et les visiteurs de l’établissement de santé doivent donc, jusqu’à nouvel ordre, entrer par l’arrière de l’hôpital, rue de la Colline. Quelques questions restent toutefois sans réponse.
Identifier les zones à risque
La première concerne la durée des travaux de sécurisation de la voie. Ou, plus précisément, du terrain qui soutient la route. Car en contrebas de la portion de chaussée touchée par l’effondrement se situe une parcelle de terrain en travaux mais dont le chantier est à l’abandon depuis une durée indéterminée. De fait, au milieu des murs à peine commencés à être montés, la végétation a repris ses droits. Sollicités par le JSB pour apporter des réponses quant à la durée potentielle des travaux de sécurisation, la Collectivité comme son président n'ont fourni aucun élément d’éclaircissement.
Concernant les parcelles qui constituent le terrain situé en contrebas de la route et qui a été allègrement creusé pour y entamer un chantier de construction, la Collectivité a envisagé de se positionner pour l’acheter en 2023. Inoccupé, déjà prêt pour la construction, il semblait idéal pour y bâtir des logements. Néanmoins, il semble que la transaction n’a pas été effectuée. La validité du permis de construire délivré pour le chantier désormais à l’abandon aurait expirée. De plus, le bail qui avait été signé entre le propriétaire et l’occupant aurait été résilié. Quoi qu’il en soit, pour l’heure, la Collectivité va devoir s’employer pour éviter que la rue Irénée de Bruyn ne descende pas d’un étage.
Par ailleurs, après les deux alertes de Vitet et Gustavia, le temps de se pencher avec davantage d’acuité sur les zones à risque, notamment en cas de dégradation météorologique, est sans doute venu pour la Collectivité.