Le coup de colère d’une partie des habitants du quartier de Corossol a été entendu par la Collectivité, qui assure chercher des solutions pour « accélérer » les procédures afin de débarrasser la plage des épaves abandonnées.
Une dizaine d’épaves entassées sur la route, à l’entrée de la plage de Corossol. La semaine dernière, une partie des habitants du quartier a pris la décision d’évacuer la plage de ses épaves abandonnées par ses propres moyens. Une opération qui n’a guère été appréciée par la Collectivité, qui a ordonné et organisé le retour des embarcations délabrées sur le sable. Essentiellement en raison du fait qu’une procédure stricte est à respecter avant de pouvoir effectuer une telle manœuvre. Quoi qu’il en soit, l’action des habitants leur a permis d’être entendus. De fait, le « sujet » Corossol a été abordé au sein de la Collectivité, qui assure qu’une réflexion est en cours afin « d’accélérer » le processus d’enlèvement des épaves.
Une procédure « bien calée »
Thierry Aron, directeur de cabinet du président Bruno Magras, explique qu’une solution devrait être trouvée rapidement. « Il faut bien sûr éviter que des épaves ou des objets abandonnés restent sur la plage, mais il faut également suivre une procédure bien calée », rappelle-t-il, tout en précisant que « des opérations de nettoyage existent déjà, surtout en approche de la saison cyclonique ». Public avait ainsi été nettoyé l’année dernière.
« On mène une réflexion sur un arrêté qui donnerait un pouvoir à la police pour identifier les embarcations sur la plage et obliger les propriétaires à les déplacer, par le biais de la procédure, comme on peut le faire avec les voitures, explique le directeur de cabinet. Tout en gardant à l’esprit que le droit maritime a ses particularités. » La question de la régulation du nombre de bateaux habités est également un sujet de réflexion. « Mais ce n’est pas pour tout de suite », précise Thierry Aron.
137 bateaux habités à Saint-Barth
Pour l’heure, Saint-Barth compte officiellement 137 bateaux habités. « Il faut donc commencer à y réfléchir, insiste Thierry Aron, car si dans l’avenir nous en avions 250... Nous cherchons donc une réglementation adéquate pour limiter le développement de cet habitat qui va finir par poser problème à terre. » Le directeur de cabinet estime que le passage en stationnement payant du parking de l’hôtel de la collectivité a eu « un effet psychologique » sur les usagers qui logent à bord d’un bateau. « Alors que le parking est gratuit de 17 heures à 7 heures, ce qui permet de s’y garer le soir et de partir au travail le matin sans frais », remarque-t-il.
A la recherche de stationnements à Corossol
Une solution qui a toutefois été délaissée par nombre des personnes concernées. Dont certaines ont préféré aller mouiller ailleurs. Comme à Corossol, par exemple. Ce qui a entraîné une augmentation du nombre de véhicules dans le quartier. « On cherche là aussi des solutions pour le stationnement, affirme Thierry Aron. Même s’il existe un héritage compliqué sur Corossol, qui est un cul-de-sac avec de l’habitat ancien et dense. Il y avait sans doute moins de voiture dans le temps. »
Pour mémoire, lorsque que les travaux de voirie entrepris dans le quartier seront terminés (dans environ cinq mois), un nouvel espace de stationnement de douze places sera ouvert aux véhicules.