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Le vendredi 10 janvier, la nouvelle caserne du Service territorial d’incendie et de secours (Stis) était inaugurée. Un vaste centre de secours qui s’étend sur une superficie de 2.800 mètres carrés et qui abrite les équipements des plus modernes. Ce dimanche 2 mars, comme annoncé lors de la cérémonie inaugurale, la population est invitée à pénétrer dans l’enceinte de la caserne pour une journée “portes ouvertes”. L’occasion de prendre la mesure de cette structure flambant neuve qui a nécessité un investissement de 15,7 millions d’euros de la part de la Collectivité territoriale depuis le lancement du projet, en 2015.
Visite, démonstrations et ateliers
Au-delà de la découverte de la caserne, puisque « les gens pourront divaguer dans la plupart des locaux », souligne le lieutenant Charmillon, des activités et autres démonstrations sont inscrites au programme de la manifestation. Ainsi, les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires (les effectifs comptent 53 personnels) se livreront à plusieurs « démos » au fil de la journée. Du secours à la personne (de 11 heures à 11h30), à l’Usar (Unité de sauvetage appui et recherche, de 14 heures à 14h30) et bien évidemment incendie (de 15h30 à 16 heures). « Il y aura aussi des ateliers d’initiation aux gestes de premiers secours, souligne le lieutenant Charmillon, des stands pour expliquer comment l’on peut devenir sapeur-pompier et d’autres pour montrer certaines techniques. Et puis il y aura une démonstration sur la tour de manœuvres. » L’objectif principal est que les visiteurs puissent circuler librement dans le centre de secours, avec leurs enfants puisque des animations seront réservées aux plus petits.
« Il y a aussi eu beaucoup d’interrogations sur la taille des bâtiments, remarque le lieutenant Charmillon. Cette journée est l’occasion de montrer que ce n’est pas qu’une simple caserne. » De fait, la structure abrite également le Centre opérationnel territorial. Un dispositif activé lorsque survient la possibilité d’un risque de crise majeure, comme le passage d’un cyclone, pour anticiper la crise éventuelle et fédérer l’ensemble des organismes de secours territoriaux, associatifs et étatiques. Mais la nouvelle caserne, c’est aussi une tour d’entraînement, un simulateur de feu réel, une informatisation complète du système d’alerte, un camion neuf, un bateau pour l’unité de sauvetage en mer, des vestiaires vastes (masculins et féminins), une salle de garde, un réfectoire, des bureaux dédiés aux différents services (sous-direction santé, pôle direction, communication, etc), des chambres d’hébergement pour les gardes de nuit, une salle pour les formations, un centre de veille disposant de toute la cartographie, un dispositif de panneaux solaires qui assurent une autonomie énergétique quasi-totale en journée… Sans oublier les trois ambulances sans lesquelles, en l’absence d’un service ambulancier sur l’île, les secours ne pourraient fonctionner correctement.
Dix ans de la conception à l’inauguration
Le projet de la nouvelle caserne a vu le jour en 2015, sous la présidence de Bruno Magras. Après différentes phases de consultation et un concours d’architectes, les marchés ont commencé à être attribué en 2017. Quelques jours avant le passage dévastateur de l’ouragan Irma… Il a donc fallu attendre près de 18 mois avant que le programme ne soit relancé par la Collectivité. Puis les entreprises ont enfin pu lancer les travaux. L’architecte Véronique Bigeard, le cabinet Architecture in Paradise, Dac Antilles, Itec et BY Ingénierie ont œuvré à la construction des bâtiments. « Même s’il y a eu des revirements et des bouleversements au niveau de la maîtrise d’ouvrage au sein de la Collectivité, la transition avec la nouvelle gouvernance a finalement été assez bonne », assure Michel Maurel, président d’Architecture in Paradise.
L’ancienne caserne, situé de l’autre côté de la rue, sert désormais de pôle mécanique pour les services techniques. A tout le moins au rez-de-chaussée. La Collectivité envisage d’y installer le poste de police territoriale, tout en conservant une antenne à Gustavia.
