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Depuis la dissolution de Saint-Barth Handicap, la création d’une structure pour prendre le relai auprès des personnes atteintes par un handicap paraissait indispensable. Six anciens membres de l’association disparue ont pris l’initiative de lancer un nouvel organisme. Il s’agit de Handi-Relais, qui s’avance avec de nouveaux objectifs et, assure la présidente Manuella Lédée, la volonté de « remettre de la vie et de la bonne humeur » dans les activités associatives destinées aux personnes qui souffrent d’un handicap.
Mercredi 15 mars, les membres fondateurs de Handi-Relais ont organisé une réunion au sein de la cantine scolaire, à Gustavia. L’idée était de présenter la structure ainsi que les projets de l’association tout en échangeant de manière conviviale avec les participants. « Depuis quelques années avec Saint-Barth Handicap, on se concentrait surtout sur l’aide à la personne, constate Manuella Lédée. Avec Handi-Relais, nous voulons pouvoir créer des activités de rassemblement, comme des goûters de Pâques, par exemple. Mais aussi à l’occasion de Noël, organiser des sorties bateau, etc. Nous voulons permettre aux personnes en situation de handicap de sortir de chez elles à l’occasion d’activités auxquelles tout le monde pourra participer. Nous ne voulons pas créer quelque chose de cloisonné. Partager, même s’il est nécessaire de garder une zone de confort pour qu’elles se sentent à l’aise. » Lancé sur le sujet, la présidente enchaîne et évoque une multitude de projets.
Un devoir de représentation des usagers
L’association envisage notamment de remettre au goût du jour la Color Run. «C’est un événement qui permettrait de partager des moments sportifs et conviviaux entre des personnes valides et en situation de handicap », assure-t-elle. Le principe est simple puisqu’il s’agit d’une course à pied à la fin de laquelle chaque participant arrive sur la ligne en affichant des couleurs diverses et variées. Mais si Handi-Relais entend rester un organe associatif et développer des activités, Manuella Lédée n’oublie pas que, parallèlement, la structure a un devoir de représentation des usagers.
Ainsi, l’association doit siéger à la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), mais également au Conseil de santé des Iles du Nord. « On siège aussi en commission pour l’accessibilité, précise Manuella Lédée. Et puis on travaille hors commission avec la Collectivité et la Cem (Chambre économique multiprofessionnelle). Avec le projet d’améliorer l’accueil et l’inclusion des personnes en situation de handicap. Cela passe aussi par une sensibilisation des personnels des entreprises. Mais aussi pour développer l’accès à la mobilité sur l’île en général et dans Gustavia en particulier. Car c’est très compliqué de s’y promener. Déjà avec une poussette, alors avec un fauteuil… »
A court terme, Handi-Relais entend investir dans du matériel spécifique. Qu’il soit pratique (des fauteuils, par exemple) mais également ludique et éducatif (des manuels et des jeux). Mais d’autres projets sont aussi inscrits sur sa feuille de route. Comme la création d’un café-rencontre. Pour que les familles et les parents puissent échanger sur leur expérience respective.
Pour l’heure, Manuella Lédée entend maintenir le tarif de cotisation pour les adhérents « au plus bas ». En l’occurrence, il n’est que de dix euros. « On veut que les familles concernées par le handicap puissent cotiser, parce que bien souvent elles ne disposent pas de gros moyens en raison des sommes qu’elles dépensent pour faire appel à des privés pour prendre en charge la personne de la famille touchée par un handicap. » Quant à l’association, elle continue de recruter des bénévoles prêts à donner de leur temps.
> Contact Handi-Relais
par courriel handi.relais.sbh@gmail.com, par téléphone (0690.33.42.87) ou par le biais de Facebook.
Dans l’attente de l’IME et de la MAS
Si l’association lance son activité, notamment par le biais de permanence au Centre médico-social, elle suit de près l’avancée du dossier de création d’un Institut médico-éducatif et d’une Maison d’accueil spécialisée. Deux structures qui vont dans un premier temps être implantées de manière provisoire dans des préfabriqués sur le terrain de proximité d’Anse des Cayes. « Notre première action a été de rencontrer les élus pour proposer un endroit plus approprié en présentant une étude de faisabilité à Saint-Jean », explique Manuella Lédée. De fait, le projet d’installation définitifs des futurs bâtiments devrait être sur le site de l’actuelle fourrière, à côté de la caserne des pompiers. « Nous avons un gros travail de sensibilisation à faire sur les différents handicaps, assure la présidente de Handi-Relais. Notre idée est de se baser sur les journées internationales du handicap et ainsi faire de la communication tout au long de l’année mais sur un handicap à la fois. »
