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De la pluie, beaucoup de pluie. Telle est l’une des origines de l’incident qui s’est produit le vendredi 19 juillet, en fin de matinée. En l’espace de quelques secondes, à l’entrée de la route qui mène à Vitet, juste après le carrefour dit des Quatre vents, un glissement de terrain a entraîné des tonnes de terres et d’imposants blocs de béton sur la chaussée. Un éboulement des plus impressionnants qui n’a, fort heureusement, fait aucune victime. Par chance, car quelques instants avant que la voie ne soit recouverte de tonnes de débris, des usagers y circulaient encore. Quoi qu’il en soit, depuis, la route est fermée à toute circulation. En attendant qu’elle soit déblayée mais, surtout que les fondations de la maison érigée en surplomb fassent l’objet de travaux de sécurisation.
Un arrêté de péril
De fortes précipitations ont entraîné un glissement de terrain à l’entrée de la route de Vitet, le vendredi 19 juillet.
Pour l’heure, la Collectivité a délivré un arrêté de péril pour la demeure en sursis. Menacée d’effondrement, la bâtisse est un frein à la réouverture de la route. « La propriétaire de la maison dispose de huit jours pour agir, faute de quoi la Collectivité prendra le relai », précise le président Xavier Lédée. Des experts ont rapidement été sollicités afin d’évaluer les dangers et les mesures à prendre en urgence. « Pour le moment, il n’y a pas de date fixée pour l’ouverture de la route, ajoute Xavier Lédée. Tout est fait pour que cela intervienne le plus vite possible. On peut imaginer que ce soit dans une semaine. Mais l’urgence est de s’assurer que la maison ne tombe pas sur la route. C’est aussi la raison pour laquelle elle n’a pas encore été déblayée. On ne va pas mettre les équipes en danger. » Dans un communiqué publié ce jeudi après-midi, Xavier Lédée a indiqué que "les travaux de mise en sécurité sont conséquents et qu'ils devraient s'étaler sur les deux prochains mois". En précisant que la circulation restera interdite pendant toute la durée de ces travaux.
Tous les locataires qui habitaient la maison – ils seraient au nombre de 25 – ont reçu une notification qui leur interdit de réintégrer les lieux tant que les opérations de sécurisation n’ont pas été achevées. Il semble qu’un «staff » d’hôtel occupait les logements jusqu’au glissement de terrain. Tous ont donc été relogés temporairement ou définitivement à une autre adresse.
Lors de l’incident, la réaction des riverains a sans doute été salvatrice. En effet, plusieurs personnes ont immédiatement entrepris de baliser la voie et d’arrêter les véhicules en circulation pour éviter que ne se produise un drame. Dans les minutes qui ont suivi, une équipe des services techniques de la Collectivité, la police territoriale, la gendarmerie et une entreprise de BTP ont pris le relai sur la zone sinistré.
Si les fortes précipitations qui se sont abattues sur Saint-Barthélemy dans la nuit et les heures précédentes sont évidemment à l’origine de l’incident, de nombreuses questions ont été posées sur la qualité de la construction et du terrassement. Les analyses des experts sollicités par la Collectivité apporteront sans doute des réponses à ces interrogations. Quant aux habitants de Vitet et de Devet, il va leur falloir prendre leur mal en patience. En effet, tant qu’une certitude absolue ne sera pas établie quant à l’absence de danger d’effondrement, la route restera fermée. En attendant, le bitume des Trois Forces va être mis à rude épreuve avec une circulation qui n’a plus été aussi dense depuis la fermeture, pour travaux, de la route de Camaruche.
De plus, le président de la Collectivité a annoncé qu'à partir de lundi, le 29 juillet, une partie de la route de marigot sera fermée pour une durée d'une semaine afin de conduire des travaux "indispensables" de voirie et de réseaux.
