Tandis que la nuit s’empare progressivement de Corossol, une partie des habitants du quartier s’est réunie dans le local de l’association ALC. Ce jeudi 14 septembre, tous ont répondu à l’invitation de la référente de la Collectivité territoriale, Cécile Berton. Comme dans chaque secteur de l’île, la réunion publique a pour but d’aborder des thèmes imposés, tels que l’adressage ou le déploiement de la fibre optique, mais également de permettre aux résidents d’exprimer leurs préoccupations et autres suggestions quant à l’avenir et au développement de leur lieu de vie.
La réunion a donc commencé par les thèmes imposés. Les réflexions sur l’adressage ont occupé une bonne partie des échanges. Avec, comme dans chaque quartier, un souci de justesse de la part des habitants au moment de choisir un nom pour chacune des voies nouvellement nommées. Route de Corossol, impasse du Tamarinier, chemin du Grand Enclos ? Pas de problème. Rue de la Marine ? Là, ça coince. Rue des Marins ? « Il y en existe déjà une sur l’île », explique Fabrice Querrard, conseiller territorial chargé du dossier. « Ah, on peut mettre rue des Grands Marins alors, non ? », demande une habitante. « Ça peut vouloir dire qu’ailleurs ils n’étaient pas grands », craint son voisin. «On s’en fout, on est là pour honorer les Corossoliens, non ? », lance l’habitante en riant. Un résident suggère : «Enfin, s’il y a une rue des Marins à Corossol et une autre du même nom à Lorient, si le facteur se trompe il peut changer de métier… » Finalement, le choix se porte sur l’appellation suivante : rue de la Goélette.
Après avoir donné un nom aux seize nouvelles voies, les participants sont invités à poser leurs questions. Sans surprise, la question des espaces de stationnement s’invite dans le débat. Sur terre mais également dans la baie. Il est alors suggéré e créer un chenal, comme à Grands Galets ou à Public, pour plus de sécurité. « Il y a des jeunes qui se baignent et un jour quelqu’un va finir par se faire découper par les hélices d’un bateau, grimace un habitant. Il y a de plus en plus de bateaux et de plus en plus d’activités. Et en saison touristique, c’est pire. »
La réunion est aussi l’occasion pour les participants de revenir sur les problèmes liés aux bateaux épaves qui mouillent à proximité de la plage. Des navires en piteux état qui menacent de se décrocher et de s’échouer au moindre coup de houle. Comme ce fut le cas il y a une quinzaine de jours. « Le bateau était là depuis dix ans et n’était même plus assuré, prétend un habitant de Corossol. Il ne vivait même plus là depuis deux ans. Il n’a rien payé pour le ramassage et la destruction. Il est content. » Son voisin renchérit : « Il y a aussi des personnes qui prennent le mouillage des autres et les cassent. Tiens, et quelqu’un qui vient mouiller sans passer par le port, qu’est-ce qui lui arrive ? Rien. » L’idée d’instaurer un quota au mouillage est soumise aux élus présents. « Ça éviterait aussi l’invasion des voitures », glisse un résident.
La réunion se termine mais les discussions se poursuivent. Comme tout au long de la soirée, dans la bonne humeur et la cordialité.
Corossol s’épanche en réunion publique
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