A Saint-Barthélemy, le week-end de Pâques est depuis des décennies un rendez-vous pour les campeurs. Dès samedi, vendredi pour les plus motivés, les plages de l’île vont se recouvrir de tentes sous lesquelles des amis vont se réunir pendant trois jours pour partager quelques moments simples et festifs. Si les campeurs de Pâques n’ont pas pour habitude de saccager les sites qu’ils occupent le temps d’un week-end, l’Agence territoriale de l’environnement (ATE) a quand même jugé nécessaire de diffuser une série de documents qui rappellent quelques points de réglementations. Une série de « bons gestes » pour ne pas perturber plus que de raison la biodiversité des plages et des baies.
Le rappel de l’ATE prend notamment la forme de quatre cartes des îlets Tortue, Bonhomme, Fourchue et Frégate. Sur chacune, l’Agence a entouré les zones interdites au public, essentiellement parce qu’elles abritent des oiseaux nicheurs. Les côtes Est et Ouest de Fourchue sont concernées, comme l’intégralité de l’îlot Ouest et une partie de l’îlot Est de Frégate, la zone littorale Est de Bonhomme et la quasi-intégralité de Tortue. De plus, l’ATE rappelle que tous les îlots autour de Saint-Barth sont privés. Il est donc nécessaire de disposer de l’autorisation du propriétaire pour y camper.
Mollo sur les décibels
Sur les plages, si l’Agence convient que « le camping est un moment festif pour tous », elle insiste sur le fait qu’il ne doit pas nuire au repos des espèces aux alentours. « La musique ne doit pas être trop forte, même s’il n’y a personne autour de vous », écrit l’ATE. Il en va de même pour les barbecues. « Le feu à même me sol est à proscrire, est-il précisé dans le document de l’ATE. Il présente un danger de départ de feux mais également de destruction d’habitat ou de potentiels nids de plusieurs espèces. L’usage d’un foyer hors sol est le meilleur moyen de respecter l’environnement. »
Poubelles et cendriers exigés
Il va sans dire qu’il est exigé des campeurs qu’ils abandonnent les lieux en ne laissant aucune trace de leur passage. Aussi, ils sont invités à se munir de poubelles pour leurs déchets. Des sacs qui devront être jetés non pas dans les poubelles de plages, qui risquent d’être trop petites et de déborder, mais dans une benne à ordure qui contient encore de la place. Pour les fumeurs, outre les canettes qui font office de cendriers disponibles à l’entrée des plages, l’ATE rappelle qu’il est possible de se procurer gratuitement des cendriers de poche à l’accueil de l’Agence (à l’ancienne station météo, sous le phare de Gustavia), grâce à l’action qui a été conduite par le Rotary Club.
Respecter la flore
Autre interdiction, trop souvent contournée par les usagers des plages de l’île, celle d’investir le sable en compagnie d’un chien. « Cette interdiction protège d’une part la biodiversité et d’autre part les usagers, sur le plan sanitaire », explique l’ATE. Dans le même ordre d’idée, l’Agence souligne le fait que la flore présente en bord de mer est particulièrement importante pour l’environnement. « Leurs racines maintiennent le sable et permettent de créer une barrière naturelle contre l’érosion, insiste l’ATE. La flore protège l’arrière-plage en cas de forte houle ou d’épisode cyclonique. La majorité des plantes de bord de mer sont protégées. Il est donc interdit d’y installer ses affaires, de les piétiner, de les cueillir ou de les abîmer. »
Pêche réglementée
Enfin, l’ATE ajoute un dernier rappel. En l’occurrence, que le week-end de Pâques ne suspend pas la réglementation de la pêche à Saint-Barthélemy. Celle-ci est accessible sur le site de l’ATE (agencedelenvironnement.fr). Quant à la collecte de sable, de galets, d’étoile de mer, d’oursins, de corail vivant ou mort, elle est également interdite.
Après toutes ces consignes, il est toutefois utile de préciser qu’il n’est pas interdit de s’amuser tout au long du week-end qui s’annonce. Dès lors que les différentes activités ne nuisent pas à l’environnement et à sa biodiversité.