Saint-Barth -

Cacophonie autour de la levée du barrage à l'entrée du sentier de Colombier

Pas facile de comprendre l’évolution du « dossier » de la barrière dressée à l’entrée du sentier de Petite Anse qui mène à la plage de Colombier. Le président de la Collectivité dit une chose quand les propriétaires, initiateurs du barrage, en disent une autre. Depuis le vendredi 13 décembre, l’entrée du chemin privé qui conduit à la plage de Colombier, à Petite Anse dans le quartier de Flamands, est obstruée. Une barrière a été installée en travers du chemin par des propriétaires locaux de terrains qui bordent le sentier. Trois larges pancartes, arrachées depuis, ont été fixées sur des blocs de béton qui bloquent le passage. Un incident qui intervient sur fond de conflit entre plusieurs propriétaires de parcelles et la Collectivité territoriale.

Néanmoins, ce lundi, les propriétaires se sont entretenus, en présence de leur avocat, avec le président de la Collectivité, Xavier Lédée. En milieu d’après-midi, une publication en ligne de la Collectivité annonce la « réouverture du sentier » avec cette précision : « Il a été acté de laisser un passage aux promeneurs sous 24 heures. » De plus, toujours en ligne, le président Lédée a complété en écrivant : « Si des sujets fonciers légitimes restent à régler sur différents dossiers, les personnes concernées ont compris qu’un passage devait être laissé sur ce chemin d’accès à la plage de Colombier. » Le problème est que le discours des « personnes concernées » à la suite de l’entretien avec le président n’est pas exactement le même.

En effet, joint par téléphone, l’un des propriétaires explique : « On s’est rencontré (avec le président Xavier Lédée, ndlr) mais il n’y a aucun accord sur quoi que ce soit. On va remettre les panneaux qui indiquent que c’est une propriété privée. Nous, on a une propriété privée et puis c’est tout. Si la Collectivité a des documents qui prouvent qu’il y a un droit de passage chez nous, qu’elle les montre. Si des gens passent, on ne va pas leur courir après. Mais ils violeront notre propriété. A côté, il y a eu un mort dans un accident l’année dernière et rien n’a été fait par la Collectivité. Pas une mesure pour que ça ne se reproduise pas. On fait des murets partout sur cette île mais là, rien. Moi, je ne peux pas donner l’autorisation aux gens de passer chez moi. »

Le JSB a tenté de joindre le président de la Collectivité par téléphone afin de clarifier la situation. Pour l’heure, sans succès.