Depuis une dizaine de jours, des camions chargés de sables multiplient les allers et retours sur les routes de l’île. Tous ont la même destination : le chantier du futur hôtel de l’Etoile à Saint-Jean. Un chantier dont les travaux sont à l’arrêt depuis des mois suite à une décision de justice. En effet, le jeudi 23 décembre, le tribunal administratif de Basse-Terre (Guadeloupe) a prononcé l’annulation des permis de construire (originel et modificatif) délivré par la Collectivité territoriale à la SAS Saint-Jean Beach Real Estate Invest (JSB 1453). Depuis, la société a interjeté appel devant la Cour administrative de Bordeaux (JSB 1466). Un dossier qui n’a toujours pas été examiné par les magistrats. Le 4 mars dernier, la SAS Saint-Jean Beach Real Estate Invest a déposé une demande de permis d’aménager auprès de la Collectivité territoriale. Ce, dans la perspective de la saison cyclonique. Car un trou de près de 15.000 mètres cubes avait déjà été creusé dans la plage lors des travaux de terrassement. Un trou béant qui présentait de nombreux risques en cas de passage d’un cyclone ou d’une simple montée des eaux. Par conséquent, des tonnes de sable sont rapatriées à Saint-Jean depuis des jours. Du sable qui serait celui qui a été préalablement extrait sur le chantier de la plage de Saint-Jean et qui a depuis été emmagasiné sur différents sites de l’île : derrière l’aéroport, à Grand-Cul-de-Sac, etc. Parallèlement, de nombreux sacs de ciment stockés à proximité du chantier ont été transportés par barge hors de l’île.
