Le tribunal administratif de Basse-Terre a pris la décision de résilier les attributions d’occupation des deux aires de restaurations attribuées à Pinel au Karibuni et au Yellow Beach. La date limite pour faire appel de la décision est le 22 juin.
Destination privilégiée pour de nombreux habitants de Saint-Barth, l’îlet Pinel et ses deux restaurants connaît un nouveau rebondissement judiciaire. En effet, le tribunal de Basse-Terre a pris la décision de résilier l’attribution des deux aires de restauration occupées par le Karibuni et le Yellow Beach. L’affaire n’est pas récente puisqu’elle oppose la SNC Pinel et le Conservatoire du littoral depuis plus de trois ans.
C’est le Conservatoire, qui est chargé de mission, qui a accordé les attributions aux deux sociétés de restauration. Or, la SNC Pinel estime avoir été lésée lors de cette répartition des aires. Un avis que les magistrats du tribunal administratif semblent partager puisqu’ils ont évoqué un manque d’impartialité au moment de procéder aux attributions.
Selon nos confrères du Pélican, même si le tribunal administratif a ordonné la résiliation des deux conventions d’occupation, le Conservatoire du littoral a la possibilité d’interjeter appel devant la Cour administrative de Bordeaux jusqu’au 22 juin. Une décision « qui n’est pas encore prise », confie à nos confrères le délégué outre-mer Alain Brondeau, qui représente le Conservatoire. « Je ne suis pas responsable de ce problème, je ne fais que subir les conséquences d’une situation administrative qui concerne le Conservatoire du Littoral et le tribunal administratif », ajoute le gérant de la société Karibuni, Eric Clément, toujours dans les colonnes du quotidien de Saint-Martin. Il y précise que depuis l’entrée en vigueur des conventions d’occupation en 2019, des investissements supplémentaires ont été réalisés pour répondre au cahier des charges. Eric Clément s’inquiète également des conséquences de cette décision de justice sur le maintien des emplois directs et indirects générés par l’activité de son établissement sur l’îlet Pinel. « J’ai des employés avec qui je travaille depuis presque 25 ans et 19 personnes dépendent de la société Karibuni, insiste le gérant dans le Pelican. Je vais tout faire pour qu’ils ne soient pas touchés par cette affaire. »
Pour l’heure, l’incertitude demeure quant à l’avenir des deux établissements qui occupent actuellement les aires de restaurations. Pour mémoire, la convention signée entre le Conservatoire du littoral et les sociétés choisies pour occuper le site est temporaire.