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«Il y a de fortes chances pour que ça se remplisse rapidement. » Petit sourire en coin, le président de la collectivité, Xavier Lédée, ne cache pas sa satisfaction à l’heure d’inaugurer l’ouverture de la nouvelle fourrière territoriale à Petite Saline. De fait, en ce vendredi 19 décembre, toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans l’élaboration du projet sont présentes sur le site. « C’est quelque chose de nécessaire, affirme Xavier Lédée. Ce sera un appui fort au service de navette et ça va nous permettre d’être plus actif sur la répression. »
Implantée juste à côté de l’abattoir à cabris, l’espace dédié à la fourrière compte plus d’une centaine de places. Une zone clôturée est dédiée aux véhicules qui font l’objet d’une saisie, une autre sera consacrée aux « électriques » et une troisième dite «tampon» pour les engins pour lesquels un risque de fuite (huile, carburant, etc) est détecté. Responsable du site, Christophe Turbé précise que la fourrière est rattachée au service environnement de la Collectivité. Une astreinte sept jours sur sept et 24 heures sur 24 a été mise en place de manière à pouvoir intervenir n’importe quand. Pour des accidents, des pannes, une assistance, mais aussi et surtout pour les enlèvements liés à des stationnements gênants ou interdits. « Un véhicule mal garé, un défaut d’assurance ou autre chose, on le remorquera jusqu’à la fourrière, explique Fred Rolland de SBH remorquage, la société dirigée par Pascal Aubin.
De la prévention avant la répression
Depuis hier, lundi 22 décembre, la police territoriale est présente sur le terrain afin d’effectuer une « campagne » de prévention auprès des usagers de la route. Principalement à Gustavia. Car, dans les prochains jours, les amendes et procédures d’enlèvements vont véritablement s’intensifier. « Tous les stationnements gênants vont être verbalisés, puis le service de fourrière sera appelé », confirme le responsable de la police territoriale. Le commandant de la brigade de gendarmerie, le capitaine Quinchon, souligne également l’importance d’une telle structure pour « avoir une répression plus marquée ».
Les amateurs de stationnement de fortune sont prévenus. Notamment les pilotes de deux-roues, particulièrement visés. Garer son véhicule sur un trottoir ou sur une place réservée aux voitures peut entraîner une verbalisation et un placement en fourrière. Gustavia est bien évidemment au centre des préoccupations de la Collectivité. Après le lancement du service de navettes, libérer des espaces de stationnement est une priorité. Au même titre que déblayer les trottoirs des scooters. Deux problèmes semblent toutefois se poser.
Le premier est le manque d’espace réservé au stationnement des deux-roues, nombreux sur l’île et privilégiés par beaucoup d’usagers de la route. Parallèlement, à Gustavia, l’accumulation de scooters sur les trottoirs et dans les zones non prévues à cet effet est principalement constatée en soirée. Or, si l’objectif est d’inciter leur propriétaire à emprunter la navette, celle-ci arrête ses rotations à 21 heures. Ce qui ne correspond pas aux horaires des restaurants et bars de Gustavia, donc à ceux de leurs salariés.
Quoi qu’il en soit, pour les personnes dont le véhicule atterrira à la fourrière de Petite Saline, deux étapes devront être franchies pour le récupérer. Le paiement d’une amende auprès de la police territoriale si verbalisation il y a eu, puis le paiement du remorquage ainsi que du forfait journalier de la fourrière. A la vue des habitudes de stationnement prises sur l’île, la moisson devrait être belle pour le service de fourrière.
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Le projet du pôle handicap va – enfin – pouvoir être lancé
Le projet de pôle handicap devait être terminé fin 2024. Pour l’heure, il n’a même pas débuté. Quelques propositions architecturales mises à part, il est toujours en attente. Toutefois, l’ouverture de la nouvelle fourrière territoriale signifie que le terrain de Saint-Jean sur lequel sont entreposés les véhicules depuis des années a enfin été libéré. Or, c’est sur cette parcelle que le pôle handicap doit être érigé. Dans un premier temps, la Collectivité va devoir commander une analyse des sols puis effectuer une opération de traitement de ces derniers. Parallèlement, le président Lédée déclare qu’un concours d’architecte va être lancé. « Idéalement, l’ouverture se ferait fin 2028 », s’avance Xavier Lédée, tout en précisant qu’aucun calendrier n’a été élaboré avec précision pour le moment.
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Parking et salle de spectacle de Gustavia : toujours pas de chantier en vue
La gigantesque « dent creuse » au coeur de Gustavia ne sera pas comblée dans un avenir proche. En effet, le site qui doit accueillir les travaux d’un parking de 130 places et d’une salle de spectacle nécessite une nouvelle étude. Le président de la Collectivité, Xavier Lédée, explique : « On a dû faire appel à un bureau d’études pour les rochers situés au-dessus du terrain. Nous discutons avec les propriétaires pour procéder au confortement de toute la zone. Après, on confortera le site. » Le président estime que ces opérations pourraient être entreprises « en début d’année ». Quant aux travaux, il déclare : « L’idéal serait que l’on puisse commencer en février ou mars. » Pour mémoire, le projet finalisé sous la précédente mandature a été arrêté sous la présidence de Xavier Lédée. Ce, dans le but d’effectuer des modifications. Comme l’intégration de la bibliothèque territoriale à la structure. Un coup d’arrêt qui continue d’être vivement critiqué par le groupe Saint-Barth d’Abord. Pour des raisons économiques (un surcoût de près de dix millions d’euros sur le budget initial) et pratiques, puisque l’absence de réalisation du projet prive Gustavia des places de parking prévues dans l’infrastructure.
