Pas de reprise entre Paris et Juliana pour Air Caraïbes : le député Gumbs demande des explications

En avril dernier, l’annonce d’une reprise de la liaison aérienne entre Paris et l’aéroport Princess Juliana de Sint Maarten par Air Caraïbes n’avait pas manqué de réjouir de nombreux voyageurs. Mais depuis quelques jours, la rumeur bruissait : la compagnie aurait pris la décision de ne pas relancer la ligne. Tout au long de cette journée de jeudi, le JSB a tenté d’obtenir des explications de la part de la direction d’Air Caraïbes. Des sollicitations qui sont restées lettres mortes. Seule information émanant de la direction de la communication : un courriel lapidaire qui confirme que « cette réouverture n’aura pas lieu ». Un peu court.

"Incompréhension et déception" de Frantz Gumbs

Dans le même temps, le député de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, Frantz Gumbs, s’est fendu d’un courrier adressé à la présidente d’Air Caraïbes – Air Caraïbes Atlantique, Christine Ourmières-Widener. Le parlementaire écrit : « Lors de notre entretien à l’Assemblée nationale au mois d’avril, nous avons eu un long échange sur les objectifs de la compagnie et sur sa volonté d’asseoir son ancrage dans la zone Caraïbes et d’offrir ce qu’il y a de mieux pour les habitants et leur territoire. Dans cette logique, à l’occasion de la conférence de presse avec Ladom, vous annonciez officiellement le 29 avril dernier la reprise de cette ligne transatlantique pour la fin de l’année 2024, déclarant l’attachement de votre compagnie à « ce joyau cosmopolite des Caraïbes ». Aujourd’hui, alors que la vente de billet pour la liaison directe entre Saint-Martin et Paris a bien été lancée, je souhaite vous exprimer mon incompréhension et ma déception quant à cette suppression. »

Le député poursuit : « Je pense particulièrement aux clients qui se trouvent pris au dépourvu et qui sont automatiquement positionnés sur un vol à escale qu’ils n’ont pas choisi. Je pense également, plus généralement, aux habitants de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, qui demeureront enclavés et qui seront de nouveau financièrement pénalisés par la seule présence d’Air France sur la liaison transatlantique Paris – Princesse Juliana-St.-Martin. » Et de conclure : « Il convient, me semble-t-il, de lever cette incertitude et d’apporter des éléments d’explications quant à cette nouvelle situation. » Une demande qui, pour l’heure, n’a visiblement pas convaincu la direction de la compagnie de la nécessité de répondre.