Saint-Barth - Air Antilles

Air Antilles ©Safari Caraïbes

Air Antilles : une reprise partielle et temporaire des vols en novembre

Le vendredi 29 septembre, le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre a rendu sa décision dans le dossier de reprise du groupe Caire, qui englobe Air Antilles et Air Guyane. C’est la proposition soumise par la Cipim, qui est une holding du groupe Edeis, en association avec la Collectivité de Saint-Martin qui a été retenue. Mais uniquement sur la zone Antilles. Ce qui signifie que le tribunal a prononcé la liquidation de la compagnie Air Guyane et le licenciement de ses 78 salariés.
Parallèlement, le projet porté par la Cipim et la Com de Saint-Martin prévoit de conserver 120 des 218 postes existants de la compagnie Air Antilles. Sur les 16 avions, propriétés de Caire, le projet prévoit d'en conserver cinq, dont trois ATR. En revanche, il est à noter que la nouvelle société devra inévitablement obtenir un Certificat de transporteur aérien (CTA). Pour ce faire, la Cipim et la Com de Saint-Martin devront suivre une procédure qui s’étend sur une durée d'au moins trois mois. Au cours de cette période, il ne leur sera pas possible de vendre des billets, ni de faire voler des avions.
Toutefois, les nouveaux actionnaires d’Air Antilles ont présenté leur feuille de route à une centaine d’anciens salariés de la compagnie le mardi 10 octobre à l’aéroport Pôles Caraïbes. Albert Holl, directeur général des services de la collectivité de Saint-Martin, actionnaire à 60%, et Jérôme Arnaud, représentant de EDEIS qui possède 40% d’Air Antilles, ont annoncé une reprise des vols de la nouvelle société en janvier 2024. Ils ont rappelé que les premières rotations s’effectueront entre Saint-Martin, la Guadeloupe et la Martinique afin d’assurer une continuité territoriale.
Pour ce faire, une solution temporaire a été prévue à partir du 1er novembre grâce à un affrètement par le groupe Regourd Aviation. Néanmoins, la priorité reste notamment d’obtenir les certificats nécessaires pour faire redémarrer la compagnie. Selon RCI, ce ne sont pas moins de 7 millions d’euros qui ont été mis sur la table par les deux actionnaires. Par ce biais, ils espèrent revenir à l’équilibre de trésorerie à la fin 2025.
Un responsable du spécialiste en ingénierie et management d'infrastructures Edeis a affirmé au site Tourmag : « Nous pouvons financer 18,9 millions, soit bien plus que n'importe quelle offre. Par ailleurs, la trésorerie de la collectivité associée à celle d'Edeis est largement supérieure à 100 millions d'euros. »
Du côté de la Guyane, la disparition de la compagnie locale s’avère catastrophique pour une grande partie de la population. Principalement, cela va sans dire, pour les habitants des communes des fleuves et de l’intérieur de ce territoire gigantesque. Pour l’heure, la collectivité territoriale de Guyane envisagerait d'affréter des avions. L'ensemble des aéronefs de l'État, dans la mesure de leur disponibilité, devraient être utilisés. Ils pourront transporter des biens et des personnes. De plus, les deux sociétés privées d'hélicoptères du territoire devraient aussi être exploitées.

Journal de Saint-Barth N°1536 du 12/10/2023

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