Lors de la parade carnavalesque des enfants, le 4 février à Saint-Martin, des ti-mouns en tenue de pilote ont « survolé » le bitume dans une réplique d’un avion monomoteur aux couleurs de la compagnie Air Antilles. Des images du défilé ont bien évidemment été diffusées et la compagnie aérienne a publié une vidéo de la scène en écrivant sur sa page d’un “réseau social” les mots suivants : « Encore un peu de patience, les enfants, on a compris le message, on revient vite. » De fait, il semble que les avancées administratives enregistrées ces dernières semaines rapprochent progressivement la compagnie d’une reprise de ses vols.
Audit de certification
Ainsi, après l’inauguration de son hangar à l’aéroport de Pointe-à-Pitre fin janvier (JSB 1552), la nouvelle direction d’Air Antilles a communiqué en ligne sur les entraînements qu’ont suivi ses pilotes sur simulateur à Calgary (Canada). Quelques jours plus tard, le 9 février, une autre publication annonçait : « C’est avec professionnalisme que notre équipe a passé l’audit de certification OPS (Exploitation Technique des Aéronefs) mené par la DSAC Antilles-Guyane (Direction Sécurité de l’Aviation Civile) du lundi 5 au mercredi 7 février à Pointe-à-Pitre. L’acharnement à faire de la sécurité l’élément central à la reprise des vols de la compagnie a été salué par les auditeurs. » Et d’ajouter : « C’est une première étape de passée qui permettra d’engager les autres et de revoir nos jolis oiseaux verts voler dans quelques semaines. » Car pour pouvoir s’élever à nouveau dans les airs de la Caraïbe, la compagnie doit impérativement décrocher la certification OPS.
Début février, le nouveau directeur des ventes pour Air Antilles, Nicolas d’Hyèvres, a annoncé une reprise des vols pour le début du mois de mars. Tout en assurant : «Notre équipe commerciale et ses points de vente vont accentuer le développement économique de nos îles françaises de la Caraïbe. Air Antilles va contribuer activement au désenclavement de ces territoires et redonner confiance à sa population à utiliser ses lignes régulières.» Et d’affirmer que « des tarifs compétitifs seront proposés dès l’ouverture des vols ». Pour mémoire, la compagnie, désormais propriété d’une société d’économie mixte qui réunit la Collectivité de Saint-Martin – actionnaire majoritaire – et la société Edeis, assurera des vols uniquement entre Saint-Martin, la Guadeloupe et la Martinique. La liaison entre Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et Fort-de-France (Martinique) comptera « huit vols par jour » auxquels s’ajouteront quatre vols quotidiens à destination de Saint-Martin et trois pour Saint-Barthélemy (par le biais de partenariat avec les compagnies locales). De plus, la mise en place de vols charter a également été annoncée comme étant au cœur du développement « afin de répondre aux besoins des agences de voyage régionales».
La question des remboursements de réservations payées par des voyageurs pour la période comprise entre le 2 août et le 31 décembre 2023 pour des vols entre Saint-Martin, Saint-Barthélemy, la Guadeloupe et la Martinique, est théoriquement réglée. En effet, les personnes concernées devaient se manifester auprès du liquidateur judiciaire et déclarer leur créance avant le 11 novembre. Ces personnes peuvent désormais entrer en contact avec la compagnie (par courriel à billetscaire@antilles.com) avant le 31 mars pour faire valoir leurs droits.
