Eux aussi sont des Bizuths, plus précisément des Bizuths du circuit Figaro. L’expérience du large, il n’y a aucun problème avec cela. Tous les deux travaillent sur des Imoca (monocoque de 60 pieds) et se sont d’ailleurs rencontrés sur la Route du Rhum. « On travaillait tous les deux sur des IMOCA pendant la Route du Rhum, ‘Nono’ avec Tanguy Le Turquais (Lazare) et moi auprès de Guirec Soudée (Freelance.com). Nous avons échangé au départ et à l’arrivée. Après une session de surf, on a évoqué nos projets et ‘Nono’ m’a fait part de son envie de monter quelque chose en Figaro. Moi, j’étais motivé pour participer à la Transat Paprec. Après avoir fait tous les deux le convoyage retour des bateaux en Imoca, on a commencé à naviguer ensemble mi-janvier et ça matchait bien sur l’eau », raconte Lucie Querel.
Son binome a une histoire peu commune pour un skipper. Originaire de Sciez-sur-Léman en Haute-Savoie, Arnaud Machado a appris à naviguer sur… un lac. C’est il y a cinq ans qu’il a décidé d’aller s’installer en Bretagne, dans le pays de Lorient. « C’est là où il y a les conditions les plus réalistes, les plus proches de la course au large » expliquait le skipper dans les colonnes du Télégramme il y a deux mois. « Plus jeune, en voyant ces gars traverser l’Atlantique je me disais qu’ils étaient fous et un jour un mec du lac Léman qui avait un peu près le même niveau que moi est parti, je me suis dit que si lui pouvait le faire, moi aussi » explique celui qui s’est lancé à l’assaut de sa première Mini-Transat en 2015.
C’est quatre ans plus tard, en 2019, qu’il remporte sa première course au large en solitaire, à La Trinité-sur-Mer. Aujourd’hui, il prend le départ de la Transat Paprec pour acquérir de l’expérience et avec un objectif : s’aligner sur La Solitaire du Figaro.
Lucie aussi aimerait naviguer pour elle après avoir travaillé pour des navigateurs. Il n’y a qu’à écouter Guirec Soudée, qui avant le Vendée Globe expliquait qu’il voulait s’entourer au mieux avant son tour du monde : « Il y a Lucie Quérel qui travaille avec moi sur le bateau, c’est elle qui m’a appris à envoyer mon premier Spi, elle sait tout faire ! »
Aujourd’hui, elle souhaite partir sur des projets plus personnels et c’est dans ce sens qu’elle est sur la Transat Paprec, pour prendre de l’expérience : « La course idéale et le meilleur moyen de performer et de progresser. »
Le duo ne souhaite se mettre aucune pression, comme l’explique Lucie Querel : « Nous, on souhaite prendre du plaisir avant tout ! Disputer une transatlantique en course et en double, c’est un rêve en soit. J’ai déjà eu l’occasion de traverser l’Atlantique mais ce n’était pas en course et j’aspire à le faire depuis longtemps. L’occasion s’est présenté quand j’ai rencontré ‘Nono’ (Arnaud). C’est une transat, c’est en double, il y avait tout pour que ça me plaise ! »
Au niveau de la cohabitation, aucune crainte de part et d’autre : « On sait que c’est un tout petit espace pour vivre pendant une vingtaine de jours. Après, il y en aura toujours un qui s’occupe du bateau pendant que l’autre va se reposer. » « Finalement, c’est très proche du solitaire », termine Lucie.
Rencontre des équipages de la Transat Paprec : Arnaud Machado / Lucie Queruel (Groupe Hélios - Du Léman à l’Océan)
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Gustavia en roues libres
Etangs de Grand-Cul-de-Sac
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