Jamais deux sans trois. Douzième avec Erwan Le Draoulec en 2018 sur la Transat AG2R, troisième en 2021 sur la Transat en double avec Tom Laperche, Loïs Berrehar prend le départ de la liaison Concarneau – Saint-Barth pour la troisième fois de sa jeune carrière et cette fois, le skipper de 29 ans espère bien entrer dans le port de Gustavia devant l’ensemble des autres binômes. Sélectionné skipper Macif en 2022, il a été rejoint cette saison par Charlotte Yven, 26 ans, qui a, de son côté, intégré la filière en début d’année 2023.
Ces deux-là vont d’ailleurs faire toutes les épreuves en double de la saison ensemble, à commencer par cette Transat Paprec, même s’ils ont déjà appréhendé leur cohabitation depuis plusieurs semaines : « On ne se connaissait pas avant la sélection mais ça se passe très bien entre nous. Nous nous sommes entraînés au pôle de Port-La-Forêt, nous avons fait une colocation d’ailleurs. Ça avait un côté pratique et ça nous a aussi permis aussi de mieux nous connaître et d’être d’attaque pour la Transat Paprec ! », détaille la Morlaisienne, diplômée Ingénieure de l’INSA de Rennes qui rêve de suivre les traces d’Isabelle Autissier, de Florence Arthaud ou encore d’Ellen Macarthur en s’alignant un jour sur le Vendée Globe. Pour l’instant, la navigatrice va prendre le départ de sa première transat en compétition, l’une des « deux courses majeures du calendrier du championnat de France de course au large » dixit Loïs Berrehar. « Il s’agit de ma première transatlantique. C’est une étape importante dans mon parcours, dans ma carrière de marin. Je suis très heureuse d’y participer, surtout en double et en Figaro. Il n’y a pas d’appréhension, que de l’excitation ! »
Son partenaire en cette fin du mois d’avril ne l’a jamais caché, il donne sa préférence aux courses en solitaire. Il a d’ailleurs commencé la voile par dix de régates de catamaran au plus haut niveaux, rêvant des Jeux Olympiques en Tornado avant que le support ne soit retiré par la Fédération Internationale de Voile. Il a donc changé de route, jusqu’à son entrée dans la filière Macif, sponsor emblématique dans le monde de la voile, qui pourrait constituer un beau tremplin, une victoire à Gustavia aussi, évidemment.
Pour cela, il faudra encore éviter les sargasses en arrivant dans les mers plus chaudes, Loïs Berrehar le sait d’expérience et les rédoute particulièrement : « Je n’ai pas d’inquiétude à propos de la vie à bord. Même si c’est long et que ce n’est pas anodin de traverser l’Atlantique, je n’ai pas vraiment d’inquiétude en ce qui concerne la vie à bord. En revanche, mon appréhension première est liée aux sargasses. Je pense que nous avons tous été traumatisés lors de la dernière édition. C’est ultra contraignant, ça arrive assez tôt finalement à la fin de la course et on doit passer notre temps à les enlever de la quille ! Mais on sait que ça fait partie de la course pour tout le monde ! » prévient le skipper sur le site de l’organisation.
Fort de cette expérience, il pourrait être tenté de choisir des itinéraires où les algues se font un peu moins nombreuses, si tant est qu’il en existe.