C’est un duo expérimenté qui va naviguer sur le bateau aux couleurs de la Région Bretagne – CMB Performance. D’un côté, Gaston Morvan, 26 ans, mais déjà de nombreuses lignes à son palmarès. 5e de la Solitaire du Figaro l’année dernière, 7e en 2021 (1er Bizuth) il ne se cache pas de vouloir l’emporter très rapidement.
Mais il ne demeure pas moins très attaché émotionnellement à la Transat entre Concarneau et Saint-Barth, sans n’y avoir jamais participé… Alors pourquoi ? « C’est une grande course de la saison, un des deux monuments avec la Solitaire du Figaro. Cette course m’a toujours fait rêver depuis que je suis tout petit. J’ai eu l’occasion d’aller à Saint-Barthélemy pour suivre mon père qui y participait et j’en garde de beaux souvenirs. Ça fait longtemps que je veux faire cette course, j’étais frustré de ne pas y participer il y a deux ans. Je suis content que ça soit mon tour ! »
Le père de Gaston est effectivement bien connu sur le port de Gustavia. Gildas s’est classé deuxième de ce qui était à l’époque la Lorient-Saint-Barth avec Bertrand de Broc en 2000 puis 3e de la Transat AG2R en 2010 avec le même binôme. Il a attendu 2012 pour la consécration, il l’avait emporté avec Charlie Dalin, excusez du peu, en 2012.
De l’autre côté de la barre, c’est Anne-Claire Le Berre, 41 ans. Elle a quitté son poste de directrice technique du team Initiatives-Cœur pour devenir navigatrice professionnelle. Après avoir participé à la deuxième étape de The Ocean Race, elle sera au départ de la Transat Paprec, avant la Jacques Vabre, où elle devrait également s’aligner avec la Route du Rhum 2026 dans le viseur. Après trois tentatives de qualifications pour le match race des JO (Athènes, Pékin et Londres), c’est donc bien vers le large que se tourne celle qui a bouclé la Mini-Transat 2021 à la 5e place pour sa première expérience. « C’est une course majeure du circuit Figaro, qui existe depuis longtemps. Il y a un très fort enjeu et un très bon niveau. Cette transat va être intéressante pour gagner en expérience, pour s’aguerrir. Notre ambition, c’est de tout faire au mieux et viser la plus haute marche possible du podium. Et nous avons le binôme et le bateau pour y parvenir ! Je voulais vraiment pouvoir participer à la Transat Paprec avec quelqu’un qui peut potentiellement l’emporter. Gaston a ce profil : il a une bonne expérience, est très prometteur et continue à progresser… On est très complémentaire à bord. Ça nous permet de cocher toutes les cases ! »
Ces deux-là se connaissent peu et même si tous les deux ont eu un désir profond de naviguer l’un avec l’autre, ils estiment que leur cohabitation sur le Figaro sera un des enjeux majeurs de cette course : « Mais je sais qu’humainement ça se passera bien », rassurait Gaston Morvan.
En tout cas, le binôme ne s’en cache pas : l’objectif est clairement la gagne sur cette Transat Paprec et tous les deux sont intimement convaincus de pouvoir y arriver.