Sur leur embarcation Région Normandie, ils représentent fièrement leur région. Sophie Faguet, 36 ans et Granvillaise et Guillaume Pirouelle, 28 ans et Rouennais, pourraient bien truster les premiers rôles un peu après le 15 mai sur le port de Gustavia. Leur palmarès parle d’ailleurs pour eux.
Moins d’un mois avant le départ de cette Transat Paprec, ils ont donné le ton en s’imposant sur le Trophée Laura Vergne (une course en double et en équipage sur le même bâteau et sur des parcours offshore et côtiers, en baie de Quiberon) devant des duos qu’ils affrontent en ce début de mois de mai : devant Corentin Horeau - Pauline Courtois et Camille Bertel - Pierre Leboucher. Une performance qui fait office de belle référence et qui a mis l’équipage en confiance avant de traverser l’Atlantique même s’ils n’ont pas attendu cela pour savoir qu’ils seraient susceptibles de jouer devant sur cette Transat Paprec : «Sophie m’avait contacté il y a un an. C’est une navigatrice qui est très motivée, qui a de l’expérience. Les tests qu’on a pu faire ensemble ont été concluants. Certes, on a peu navigué ensemble, mais on continue à progresser et ce sera encore le cas pendant la transatlantique. Ensemble, nous sommes capables d’aller vite, on sait comment les rôles seront définis… C’est plutôt positif en vue de la course », explique Guillaume Pirouelle.
Il va falloir compter sur cette pépite de la voile pendant toute la saison de Championnat de France Elite de course au Large (pour laquelle compte la Transat Paprec). Son année 2022 a été très prometteuse et marquée par des résultats probants. 2e de la Solo maître Coq, 3e sur Le Havre Allmer Cup, 2e de la Solitaire du Figaro (1er bizuth) et surtout, 2e du Championnat de France Elite de course au Large pour sa première participation. Nul doute que son nom pourrait se trouver sur la liste de départ de très grandes courses dans les années à venir.
Sophie Faguet n’est pas en reste même si ses références ne se trouvent pas au large. En 2021, la navigatrice a été championne de France féminine mais surtout championne du monde de match Racing – J80.
Après une participation avortée sur la Transat, elle s’y aligne pour la première fois : « J’ai fait du Figaro 2 pendant quatre ans. À l’époque, j’avais tenté de monter un projet pour participer à la Transat AG2R - La Mondiale (l’ex-Transat Paprec) avec Jean-Charles Monnet. Sauf que je n’avais pas réussi à réunir les sponsors et le budget nécessaire. Je n’y ai donc jamais participé alors que je lorgne dessus depuis longtemps ! Participer à une transatlantique en monotypie, c’est vraiment le type de courses qui me donne très envie ! » Et pour laquelle elle pourra compter sur un co skipper expérimenté sur le modèle 3 du Figaro Beneteau et sur cette course puisque Guillaume Pirouelle connait la Transat pour l’avoir effectué il y a deux ans avec Alexis Loison, le duo s’était classé 5e : « Le fait d’y avoir participé il y a deux ans me permet d’avoir quelques petites astuces sur la vie à bord, mais je les garde pour moi ! C’est parfois long et pas toujours facile », termine Guillaume Pirouelle.