Saint-Barth - Alicia De Pfyffer / Edouard Golbery  (Race for Science)

©Alexis Courcoux

A la rencontre des équipages de la Transat Paprec : Alicia De Pfyffer / Edouard Golbery (Race for Science)

Ces deux-là vont vivre leur première expérience. Ni l’un ni l’autre n’ont jamais traversé l’Atlantique sur un Figaro et constituent donc un équipage de Bizuths sur leur Race for Science.
Ce qui ne signifie pas qu’ils sont novices dans l’univers de la voile, ni même de la compétition. En plus de ses deux transat bouclées en compétition, Edouard Goldbery a déjà été à la genèse de bien plus gros projets dans le monde de la voile : « J’ai débuté mon expérience en course au large depuis 2012 et j’ai eu l’occasion de faire deux transatlantiques en solitaire. J’ai souhaité monter un projet IMOCA pour la Route du Rhum - Destination Guadeloupe mais j’ai dû m’arrêter à cause de problèmes de financement. Je me bats depuis des années afin de pouvoir monter des projets de course au large. Le fait de participer à cette transatlantique, ça fait partie d’un rêve. C’est très intense et très agréable dès que l’on sent que ça marche, dès que l’on sent que ça avance. J’ai hâte de prendre le départ ! » détaille le navigateur de 35 ans sur le site officiel de la course.
A ses côtés, Alicia a également le pied marin. La jeune suisse de 27 ans a grandi à Tarifa, en Espagne, et a alterné le surf, le wing foil et le parapente, pour l’aspect expérience du vent. Le 30 avril à Concarneau, elle va prendre le départ de sa première grande course au large même si encore une fois, cet univers lui est particulièrement familier, d’ailleurs elle a déjà traversé l’Atlantique à six reprises, même si ces liaisons ont été faites sur des voiliers de plus de 50 mètres : « Certes, ce sera sur un plus petit bateau. Mais c’est un avantage : tout est juste beaucoup plus près et c’est très agréable ! » Ça fait huit ans que je travaille sur de grands voiliers et ça fait un moment que je souhaite faire de la course au large. À l’origine, j’avais envie de monter un projet en Mini 6.50 et puis Édouard m’a parlé de ce projet en Figaro. J’ai trouvé que c’était une super opportunité pour apprendre tout au long de la saison. Cette transatlantique, c’est l’occasion de découvrir et d’acquérir de l’expérience. »
De l’expérience supplémentaire avec un objectif en tête, et pas n’importe lequel : participer et gagner la Mini-Transat 2025.
Le duo, dont les deux membres sont qualifiés d’autodidactes des mers par le site de la Transat, ne devrait donc naturellement pas jouer les premiers rôles entre la Bretagne et le port de Gustavia, mais accumuler de l’expérience et emmagasiner le maximum de souvenirs. C’est aussi ça, la magie de la course au large. En tout cas, Edouard Golbery est enthousiaste : « Alicia est quelqu’un qui travaille beaucoup, qui donne beaucoup d’engagement, qui est très rigoureuse dans son approche et qui fait vite confiance. Quand j’ai appris que la course était en mixte, c’était logique de lui proposer cette aventure. Bien sûr, c’est un pari, car elle découvre le Figaro, mais ça va être une superbe expérience pour elle et pour moi ! »

 

Journal de Saint-Barth N°1517 du 26/04/2023

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