Les hôtels qui sont ouverts pour les fêtes attendent de savoir à quelle sauce ils vont être mangés. Si certains parviennent à remplir leurs chambres, pour d’autres, c’est le calme plat.
Une douzaine d’établissements de Saint-Barthélemy, chambres d’hôtes et petits hôtels, sont ouverts. Et leur carnet de réservations pour Noël est inégal.
A la Baie des Anges de Flamands, le sourire est de mise, même si deux suites sont encore en travaux après avoir été inondées par la houle d’Irma. « Le problème, c’est l’acheminement de matériel, qui nous empêche de terminer les travaux », explique Annie, la propriétaire. Néanmoins, les clients sont là, et 70 % de l’hôtel est réservé pour Noël, sans la moindre communication sur la réouverture. « Nos habitués reviennent, avec leurs amis, et on récupère les clients d’autres hôtels comme le Cheval Blanc », indique Annie. Les premiers retours des touristes sont très positifs: « Ils nous félicitent pour le travail accompli sur l’île. La seule chose qui manque, ce sont les cocotiers ! »
Aux Îlets de la
Plage, à côté de l’aéroport sur la baie de Saint-Jean, « on a un planning
pratiquement complet. Il ne nous reste que deux villas inoccupées », sur les
onze disponibles, indique la manager Carine. L’hôtel a pu compter sur ses
fidèles. « Tous ceux qui viennent depuis 15 ans ont maintenu, et on a aussi de
nouveaux clients. Nous sommes très contents ! »
Silence radio
A Salines Garden, Jean-Philippe, le propriétaire, est moins enthousiaste : « C’est silence radio », lâche-t-il. « Ce qui est stupéfiant, c’est la non-demande. » Contrairement aux Îlets, les habitués des cinq chambres de Salines Garden ont préféré reporter leur venue à l’année suivante.
A Grand-Cul-de-Sac, dans l’auberge des 4 Epices, la nouvelle responsable, Hyacinthe, est elle aussi dans l’expectative. «Pour Noël, nous n’avons aucune réservation. Je tourne avec des gens des îles voisines, qui viennent pour le week-end et réservent deux ou trois jours avant », explique-t-elle. Les sept chambres de l’établissement sont ponctuellement occupées par des gens qui viennent travailler à Saint-Barth. « A mon avis, il y a un problème d’acheminement vers l’île, et aussi le manque de restos de plage… »
JSB 1255