Elle a travaillé durant deux ans au rapport sur le tourisme durable dans les Outre mer, pour le CESE, qui formule toutes sortes de suggestions pour une économie pérenne et respectueuse des populations. Inès Bouchaut Choisy, ancienne directrice du CTTSB, a présenté son travail à Saint-Barth la semaine dernière.
La Saint-Barth Inès Bouchaut-Choisy, présidente du groupe Outre-mer du CESE, accompagnée du président de la délégation Outre-mer du CESE (Conseil économique social et environnemental) Jean-Etienne Antoinette, a remis son rapport “Promouvoir un tourisme durable dans les Outre-mer” au président Bruno Magras, lundi 4 juin. Elle a également présenté son travail, une étude menée sur deux ans, aux membres du CESCE local (Conseil économique social culturel et environnemental).
Toutes les recommandations pour un tourisme pérenne, dans le respect de la qualité de vie des habitants, ne sont pas valables pour notre île, mais une série d’idées et de suggestions pourraient s’appliquer pour une meilleure maîtrise du tourisme (lire JSB n°1274).
Une destination « art et culture »
Inès Bouchaut Choisy milite, dans son rapport, pour la création d’une agence d’ingénierie spécialisée dans le tourisme en Outre-mer, véritable observatoire de cette économie vitale pour les territoires. « Ce pôle permettrait d'accompagner la Collectivité principalement dans des outils d'analyse pour mesurer la capacité de charge de Saint-Barth, son seuil de "soutenabilité", suivre l'évolution du parc de véhicules verts par exemple, effectuer un inventaire post-Irma des récifs coralliens, qui comptent parmi les écosystèmes les plus diversifiés de la planète, mais aussi parmi les plus menacés, et enfin amplifier l'innovation par l'accroissement des solutions numériques et digitales », complète celle qui est aussi la référente LREM des îles du Nord. Elle regrette le manque de données statistiques sur le tourisme en général, et à Saint-Barth en particulier. Elle estime que les salines pourraient devenir un site pilote pour que la Collectivité « poursuive et amplifie la politique de labellisation des initiatives touristiques durables. Saint-Barth devrait davantage mettre au cœur des stratégies son identité, le patrimoine culturel et naturel, pour limiter la pression sur le littoral et éviter de tout baser sur le balnéaire. La crise des sargasses, nous démontre à quel point il est important de diversifier nos offres. »
Pour diversifier les points d’attraits de l’île, Inès Bouchaut Choisy pencherait pour en faire une destination « Art et culture, en quelque sorte une galerie à ciel ouvert ». Ceci « au travers de la marque de territoire Saint-Barth », dont elle fut elle-même l’instigatrice lorsqu’elle était directrice du Comité du tourisme.
Dernière recommandation de la rapporteure de l’étude
du CESE : « Saint-Barth devrait poursuivre la démarche entreprise en
2012 de réunir les assises du tourisme, en évoluant vers la création
de forums stratégiques du tourisme durable, à savoir avec la
participation du préfet, des élus, des professionnels du tourisme, des chambres
consulaires, et des citoyens pour co-construire les stratégies et un plan
du tourisme durable pour l’île. » Il semble que le CTTSB soit d’accord
avec elle, puisque son président Nils Dufau avait annoncé dans nos colonnes, en
avril, vouloir rééditer les assises du tourisme en 2019. Et le 21 juin, le
Comité du tourisme organise une conférence débat ouverte à tous, sur les enjeux
et perspectives touristiques après Irma.
JSB 1283