A l’issue d’un comité interministériel dédié au secteur du tourisme, Edouard Philippe a donné le feu vert pour des départs en vacances des Français, dont les ultramarins, en juillet et août. « Sous réserve de l'évolution de l'épidémie et de possibles restrictions très localisées, nous privilégions une hypothèse raisonnable », a indiqué le Premier ministre. « Les Français pourront partir en vacances en France au mois de juillet et au mois d'août. Et quand je dis en France, c'est évidemment dans l'Hexagone et en Outre-Mer. » L’évolution de la situation sanitaire étant incertaine, il a précisé que « les acteurs du tourisme, les acteurs de l'hôtellerie, se sont engagés à faire en sorte que les Français soient intégralement remboursés, dans l'hypothèse où l'évolution de l'épidémie ne rendrait pas possible le départ en vacances. » Cela signifie-t-il que les restrictions sur les déplacements et les mesures de quatorzaine seront levées à la fin du mois de juin ? Pas de précision sur le sujet pour le moment.
Le secteur du tourisme, capital pour l’économie française avec 2 millions d’emplois, vit « la pire épreuve de son histoire moderne » selon le Premier ministre. il a annoncé plusieurs mesures pour limiter les dégâts sur les entreprises du tourisme. D’abord, le Fonds de solidarité (1500 euros par mois pour les structures ayant perdu au moins 50% de leur chiffre d’affaires) sera prolongé jusqu’à fin septembre pour les entreprises du secteur (cafés, hôtels, restaurants, événementiel, mais aussi de la culture et du sport). Cette mesure est réservée aux entreprises de moins de vingt salariés, et de moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Le chômage partiel sera aussi prolongé jusqu’à fin septembre 2020, et même jusqu’au 31 décembre pour les secteurs dont l’activité resterait au ralenti. Enfin, l’Etat et la BPI mettent en place un système de prêts garantis spécifiques. Tous les prêts en cours des établissements concernés seront reportés dans les douze prochains mois, a également informé Edouard Philippe.