François Tressières, directeur du Comité territorial du Tourisme, fait le point à l’orée de la saison touristique 2019-2020, qui laisse présager un nombre croissant de visiteurs, plus encore qu’avant Irma, vu les ouvertures attendues.
Comment s’annonce la saison ?
Elle s’annonce sous des auspices extrêmement positifs, en termes de fréquentation. En 2019, on avait déjà retrouvé les chiffres d’avant Irma alors que tous les hôtels n’étaient pas ouverts. On peut raisonnablement penser qu’avec les possibilités d’hébergements hôteliers supplémentaires, la fréquentation sera plus élevée. Je rappelle tout de même que la vocation première du Comité du tourisme n’est pas de chercher à attirer plus de clients, mais de trouver la formule magique qui permet de maintenir la clientèle et d’étendre la saison. Cela se produit ; autrefois, on avait une chute brutale à Pâques, c’est de moins en moins le cas.
Quand débutera-t-elle pour de bon ?
Le premier apport de touristes américains, c’est pour Thanksgiving (dernière semaine de novembre, ndlr). Mais il y a un démarrage un peu plus tôt avec le Gourmet Festival. Nous avons huit établissements partenaires, ils font le plein chaque soir. Selon les réservations, on a des touristes qui viennent spécialement pour cet événement. Cette année, il y a un chef de plus, et un jour de plus, c’est donc que ça marche bien. Et la veille, en ouverture du festival, le prestigieux Gault & Millau qui consacre quatre pages à Saint-Barthélemy viendra pour la remise des toques.
Quelles sont les nouveautés au Comité territorial du tourisme cette année ?
On vient de signer un contrat avec une agence au Brésil, qui représentera la destination. Nils Dufau (président du CTTSB, ndlr) y partira deux jours, avec l’association des agences immobilières qui représente tout de même 1.300 chambres en villas, et quelques professionnels.
N’est-ce pas contradictoire avec la volonté de limiter le volume de touristes ?
Il y a deux critères avec le Brésil : malgré la crise que
connaît le pays, les chiffres du tourisme ne font que progresser. De l’avis
des professionnels, ce sont des gens qui dépensent à fond. Second point, leur
saison est en décalage ; ils viennent quand la saison des Occidentaux est
terminée. Cela correspond au besoin d’étendre la saison sur la
durée.
Que se passera-t-il au niveau événementiel, cette année ?
Le mois d’avril sera très chargé, mais en fait tout sera très chargé. Noël et jour de l’an, c’est le pic ; ensuite il y a les activités nautiques, avec cette année l’arrivée de la Transat AG2R. On perpétue le système des Art Party et de la Art Week qui marche bien, avec l’association Artists of Saint-Barth. En mai, se tiendra le premier Yoga Festival, en plus des festivals de musique, livre, théâtre, jazz, cinéma…
Comment va-t-on circuler dans Gustavia avec tout ce monde ?
Bonne question ! Mais c’est du ressort de la Collectivité, non du CTTSB, et elle en est consciente. On attend que le parking de la rue de la Paix sorte de terre, mais ce ne sera pas cette année !
JSB 1347