Les touristes ne sont pas revenus aussi nombreux qu’ils ne l’étaient avant Irma. Ce constat est encore plus net au port qu’à l’aéroport, qu’il s’agisse de la plaisance, des ferries ou des croisiéristes.
L’année 2018 est qualifiée de « assez médiocre » par le directeur du port de Gustavia, Ernest Brin. En effet, la fréquentation des touristes qui arrivent par voie maritime est loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant Irma.
En plaisance, - 46% de passagers
L’activité plaisance accuse la plus forte chute : 18.012 passagers débarqués (équipages compris), pour un total de 3.101 escales au port de Gustavia. L’année précédente, ils étaient 33.413 passagers, pour 4.831 escales. Soit une baisse de 46% pour le nombre de passagers, et 35% pour le nombre d’escales, malgré les quatre derniers mois de l’année 2017, qui avaient été très fortement impactés par l’ouragan Irma. La catastrophe continue ses effets négatifs sur l’activité touristique, car sur les neufs premiers mois des deux années, la fréquentation diminue de moitié entre 2017 et 2018.
Plus de 124.000 personnes débarquées des ferries
Les ferries sont les plus grands pourvoyeurs de voyageurs maritimes. En 2018, 124.337 personnes sont venues ou parties par ce biais sur notre île, contre 163.831 en 2017. Une baisse d’activité logique après Irma. Les compagnies ont d’ailleurs opéré près de 29% d’escales en moins en 2018 par rapport à 2017, là aussi, malgré les semaines blanches qui ont suivi Irma. C’est la compagnie Voyager qui prend en charge la grande majorité des visiteurs, suivie par le Great Bay, qui en transporte presque moitié moins.
Moins de croisièristes depuis 2015
Enfin, le point sur les paquebots de croisière. 153 escales en 2018, contre 148 en 2017 et 187 en 2016. Le nombre de passagers diminue depuis 2015, pour atteindre, l’année dernière, 72.266 voyageurs débarqués à Gustavia, contre 82.601 en 2017, 98.999 en 2016 et 127.294 en 2015.
En additionnant les activités croisière et ferries, la gare maritime a accueilli 20% de passagers en moins en 2018 par rapport à 2017. Ernest Brin souligne néanmoins dans son rapport la nécessité de rénover et réaménager cette porte d’entrée dans Gustavia. « Cette infrastructure n’est vraiment plus à la hauteur des attentes des voyageurs », assure le directeur du port, qui la qualifie « d’obsolète. »
Et pour 2019 ? Ernest Brin reste prudent et prévient : « Le retour à une situation normale pour le port ne se verra pas, selon moi, avant 2020. »
JSB 1313