Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer) et Jean-Baptiste Lemoyne (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie) ont procédé le 31 janvier à l’installation du Comité stratégique du tourisme Outre-mer (CSTOM). Le jeudi 3 février, ils ont présidé la première réunion du comité. Celui-ci vise à promouvoir un tourisme durable et résilient dans les Outre-mer en réunissant les représentants de l’Etat, des territoires et les acteurs du monde économique.
Les deux ministres ont présenté le cadre d’action de l’Etat en soutien aux acteurs du tourisme, avec notamment le plan Destination France qui se base sur 4 axes d’intervention : conquérir et reconquérir les talents ; renforcer la résilience du secteur et des acteurs du tourisme ; valoriser et développer les atouts de la destination France ; répondre aux enjeux de transformation du secteur. Ce plan de « reconquête et de transformation » du tourisme vise à faire de la France la première destination touristique mondiale durable d’ici 2030. Il doit également permettre de mobiliser 1,4 milliards de crédits nouveaux sur les trois prochaines années.
Le comité émane directement d’une préconisation du Conseil économique, social et environnemental (Cese) qui, dans son avis de 2018 intitulé “Promouvoir le tourisme durable dans les Outre-mer” rapporté par la représentante de Saint-Barthélemy Inès Bouchaut-Choisy, présidente du groupe outre-mer au sein du Cese, recommandait l’organisation d’une réunion interministérielle pour fixer les priorités d’élaboration des plans tourisme durable Outre-mer débouchant sur la signature des contrats d’objectifs entre l’État et les collectivités ultramarines, dans le respect des compétences de chaque territoire.
Dans cet avis, le CESE préconisait ainsi de réformer le modèle ultramarin par une volonté politique forte, une large participation des actrices et acteurs concernés et une dynamique collective. De fait, trois formations géographiques du CSTOM seront réunies par la suite à l’échelle des bassins régionaux : Atlantique, Indien et Pacifique.
« J’ai terminé ma journée avec une certaine satisfaction, celle d’avoir pu, avec le groupe des Outre-mer du Cese, convaincre les pouvoirs publics du bien-fondé de la création de cet organe de gouvernance, a commenté Inès Bouchaut-Choisy. Pour aller vers un tourisme plus durable dans nos territoires ultramarins cela suppose une volonté politique forte une large participation des acteurs concernés et une dynamique collective. Ce comité est le fer de lance de la reconquête du tourisme, et de son évolution vers des modèles plus durables dans nos territoires ultramarins. »
Plan de relance Outre-mer : le Cese appelle l’Etat à « aller plus loin »
Hier, mercredi 9 février, le Conseil économique, social et environnemental a adopté son avis intitulé “Plan de relance dans les Outre-mer”. Dans cet avis, présenté par les rapporteurs Inès Bouchaut-Choisy et Olivier Mugnier, le Cese recommande à l’Etat et aux collectivités territoriales de définir et mettre en œuvre une politique de filières d’excellence propre à chaque territoire, par de la recherche, de la formation et le soutien aux industries innovantes ou de transition. Il les encourage également à soutenir les expérimentations portées par les acteurs locaux, notamment ceux de l’Economie sociale et solidaire, à maintenir l’accompagnement des entreprises ultramarines pour soutenir l’emploi local. Plus généralement, le Cese invite l’État à « aller plus loin » dans ses engagements pour « mieux répondre aux réalités locales ».