> Exemple de “pumptrack” à la station de ski des Carroz en Haute-Savoie. De plus en plus de communes métropolitaines craquent pour cet équipement multidisciplinaire. © CC ArachesFrasse
L’idée est née après les polémiques qui ont suivi l’accident de scooter de deux jeunes de l’île, l’été dernier. Beaucoup ont dénoncé une absence d’activités sur l’île pour ces locaux de 15 à 18 ans environ, qui se réunissent souvent au stade de Saint-Jean et s’amusent de cabrioles à scooter. Pour répondre à ces critiques, les six élus de la commission sports ont imaginé la création d’une piste de glisse de type “pumptrack” : un petit circuit bétonné et à bosses que l’on peut utiliser à VTT, BMX, en rollers, skateboard, trottinette. Des loisirs qui sont aujourd’hui pratiqués sur le parking des Mangliers ou sur le quai de la Collectivité. L’idée n’a pas été jugée prioritaire par le conseil exécutif. Mais la commission des sports présidée par Corinne Gréaux Fébrissy a tenu à faire part de son projet à l’ensemble des élus lors du conseil territorial de vendredi 7 février, profitant du débat d’orientations budgétaires.
Pour Bruno Magras, l’argument du manque d’activités ne tient pas : « Je me pose des questions. Quand je réalise ce que nous avions quand nous étions jeunes, et ce dont les jeunes de Saint-Barthélemy disposent en terme d’activités sportives… Ils peuvent faire de la voile, du foot, du tir à l’arc, du volley, de la danse, du taekwondo… Bientôt ils vont nous demander une piste de karting et un vélodrome ! “Come on”! Il y a des réalités, il faut que les gens redescendent sur terre! » Et d’ajouter : « A mon avis, s’il y a une priorité à la Plaine des Jeux, c’est de construire le nouveau dojo ».
L’idée du “pumptrack” était de bâtir deux pistes distinctes, une pour les jeunes enfants et une autre pour les ados, à la place des deux petits espaces arborés qui séparent le parking de Saint-Jean de l’entrée de la plage, côté aéroport. « C’est vrai qu’on dispose d’un panel important d’associations sportives, mais ces jeunes ne veulent pas être encadrés dans l’adhésion à une association ; ils veulent simplement pouvoir se retrouver », nous détaille Corinne Gréaux Fébrissy. « Vu l’engouement », elle compte avec sa commission retravailler ce projet, et le chiffrer, pour le proposer de nouveau au conseil exécutif. Le lieu choisi pour implanter cette piste n’avait pas non plus totalement convaincu.
En ce qui concerne le dojo, le projet est ficelé et n’attend plus que le feu vert du financement. Il doit être construit entre le terrain de beach tennis et le boulodrome, libérant de nouveaux espaces de stationnement là où se trouve l’actuel dojo. L’idée d’un parcours de santé, amorcée par l’ARS, est aussi dans les tuyaux.