Six athlètes de Saint-Barth Jessica Pearson, Pierre et Matthieu Chassaigne, Jean-Marc Outil, Jean Edmond Amblard et Mathieu Clavier ont profité de l’été pour participer à plusieurs Half Ironman en France et aux Etats-Unis.
Le week-end du 21 août, deux Half Ironman (format 70.3) se déroulaient dans le monde. Le premier en métropole se déroulait dans la cité thermale de Vichy, où l’on trouvait parmi les participants sur la ligne de départ Pierre Chassaigne, Matthieu Chassaigne et Jean Edmond Amblard. Le deuxième de l’autre côté de l’Atlantique dans le New Hampshire, avec Jessica Pearson et Jean-Marc Outil au départ du Half Ironman Timberman.
Au programme du Half Ironman à Vichy trois épreuves : 1,9 km de natation dans l'Allier, 90 km de vélo en direction des routes de la montagne bourbonnaise, et enfin 21,1 km de course à pied autour du plan d'eau et dans les parcs de la ville. Ils étaient 1.187 triathlètes à se jeter dès 6h30 du matin pour les premiers, dans une eau à 22.7°.
A 21 ans, Matthieu Chassaigne (Labège triathlon) passe la ligne d’arrivée avec le temps de 5h14’29” et se classe ainsi 25e de sa catégorie (H 18-24). Réalisant ainsi son objectif d’être sous la barre des 5h30.
Son entraînement intensif a commencé « trois mois avant l’événement. J’ai augmenté mon nombre d’entraînement quotidien pour avoir 2 à 3 séances par jour, soit 10-15 entraînements semaine », explique Matthieu qui ne courrait pas seul. Son père Pierre participait également. « C’est un réel plaisir de courir avec lui. Je pense que c’est avant tout du partage et puis ça nous pousse mutuellement même si cette année il est derrière. La relève arrive ! »
Pierre Chassaigne (St Barth Triathlon) termine l’épreuve en 5h40’18 (35e de sa catégorie H50-54).
Pour son premier Half Ironman et avec seulement 7 mois d’entraînement, Jean Edmond Amblard avait un seul objectif « finir, et si possible faire moins de 6 heures ». A raison d'environ neuf entraînements par semaine soit 10 à 15 heures par semaine, ce membre du club St Barth Triathlon franchit la ligne d’arrivée du 70.3 Ironman Vichy après 5h59’43 de course et se classe 100e de sa catégorie (H35/39). « Bien que les enchainements étaient assez compliqués et que des crampes sont apparues lors de la course à pied, j’ai ressenti un sentiment d'accomplissement hors du temps sur la ligne d’arrivée, » relate Jean Edmond qui admet avoir pris « un plaisir immense tout au long des 6h d'épreuves. »
Cette sixième édition de l’Iron Man Vichy, uniquement ouverte aux amateurs, a été remportée par Pierre Ruffaut en 4h03'15.
Jean-Marc Outil se qualifie pour la coupe du monde
Ce même week-end de l’autre côté de l’atlantique dans New Hampshire, deux autres membres du club local, Jessica Pearson et Jean-Marc Outil ont pris le départ du Half Ironman Timberman. Les forêts de Laconia dans New Hampshire ont vu plus de 680 athlètes se surpasser sous un temps couvert sur un circuit en vélo avec un dénivelé positif de 930 mètres et des portions de montée à 13 et 15%. Jessica Pearson franchit la ligne d’arrivée en 6h24’01” et se classe 19e de sa catégorie (F45-49). Son compatriote, le président du club Saint-Barth Triathlon Jean-Marc Outil se classe troisième de la catégorie H50-54 avec le temps de 4h 58’ et 25”. Il se qualifie ainsi pour la Coupe du monde Ironman 70.3 qui se déroulera à St George dans l’Utah le 29 octobre 2022. « En effet, en finissant 3e dans ma catégorie, j’ai pris un “slot” (ticket d’entrée, ndlr) pour St George l’année prochaine. C’est génial ! » se réjouit Jean-Marc.
Après 4h 07’ 01” de course, c’est le cubain Manuel Huerta qui franchit la ligne le premier.
Rebelote
Après trois semaines de repos et d’entraînement, nous retrouvons parmi les deux mille triathlètes au départ, Pierre et Matthieu Chassaigne à Nice ainsi qu’un autre membre du club local Mathieu Clavier. Cet Half Ironman se déroulait dans la Baie des Anges face au quai des États-Unis pour l’épreuve de natation, l’arrière-pays niçois avec l'ascension du Col de Vence avec un dénivelé positif de 1300m pour le cyclisme et pour la dernière épreuve de la course à pied sur la très prisée Promenade des Anglais. Une promenade où spectateurs et amis étaient au premier rang pour encourager les sportifs. « Magique. L’ambiance est dingue, décrit Matthieu. Cela nous pousse à être meilleur. De plus le faire avec mon père et les copains. C’était génial. »
Matthieu Chassaigne qui s’est fixé comme prochain l’objectif de passer sous la barre des 5 heures termine celui de Nice en 5h41’48” (30e de sa catégorie). Pierre Chassaigne boucle les parcours en 6h08’19” (82e de sa catégorie). Mathieu Clavier franchi la lignée d’arrivée après 6h33’43” d’effort. Il se positionne 126e de sa catégorie H 35-39.
Le triathlète norvégien Casper Stornes (11e des derniers Jeux de Tokyo) a couvert les 1,9 km de natation, 90 km de vélo et 21 km de course à pied en 4h00’25.
« Le plus dur est en vélo dès que ça grimpe »
Pour finir la boucle de l’été sur Ironman 70.3, Jean Edmond Amblard s’est également offert un deuxième Half Ironman dimanche dernier. Celui d’Aix-en-Provence composé d’une épreuve de natation de 1,9 km dans le lac de Peyrolles suivi d’un parcours de 90 km en vélo avec des portions plates et des parties vallonnées du Pays d’Aix avec un dénivelé positif total de 1184m pour finir par les 21,1 km de course à pied entre les rues du centre-ville et le parc naturel de la Torse.
Pour Jean Edmond Amblard, l’épreuve la plus difficile est le vélo « dès que ça grimpe ». Mais « le parcours de l'arrière-pays provençal est à couper le souffle malgré le vent et l'exigence du dénivelé. Cela donne des points de vue superbes. » Jean Edmond Amblard réalise « un excellent temps de 5h55’00” » souligne le président du club local. Il se classe 59e dans sa catégorie. Il est peut-être débutant sur la distance, mais il s’est déjà fixé ses prochains objectifs : « le marathon des Grands Crus de Dijon le 17 octobre prochain, et refaire des Half Ironman en améliorant les chronos et mes sensations. »
Le mot de la fin revient au président de club de Saint-Barth Triathlon. « Les courses ne se ressemblent pas, même si les distances sont respectées. Les résultats vont dépendre de beaucoup de choses : Si la natation se fait avec ou sans combinaison néoprène, si c’est en mer, ou rivière ou lac. Et pour les disciplines du vélo et de la course à pied si cela est plat ou vallonné ou en montagne selon les lieux. Toutes les courses de cet été avaient toutes du dénivelé positif. Ça pique quand même ! »
