Après avoir longé les côtes portugaises, les skippers de la Transat Paprec s'éloignent doucement vers l'ouest pour rejoindre Madère. Depuis jeudi après-midi, les navigateurs filent rapidement grâce à un vent de 15 à 17 noeuds. Des conditions optimales pour la course, mais plutôt difficiles pour la vie à bord avec de l’humidité liée aux vagues qui viennent déferler sur le pont des bateaux. « On est à Gibraltar et il fait la même météo qu’en Bretagne », s’est insurgé Pier-Paolo Dean. " Il y a de l'eau partout, on est trempé, tout est mouillé", ajoute Cindy, vidéo à l'appui. Sur le bateau Cap Saint-Barth, l'acclimation est rude pour la monitrice : " Je suis malade depuis le début, j'ai dû mangé cinq repas en cinq jours de course." Son coéquipier confirme : " C'était intense ces deux derniers jours, on n'a pas trop lâché la barre. Le rythme est dur, mais on prend tous les deux des longs quarts, donc ça fait des bonnes siestes pour l'autre." Pour l'instant, Cindy est plutôt chanceuse. La monitrice prend la barre au coucher et au lever du soleil, alors que Thomas assure les quarts de nuits. D'ici la fin de la journée, les navigateurs risquent de faire face à une mer assez agitée, avec des vagues de plus de 2,5 m venant par tribord, ce qui devrait ralentir les bateaux.
En ce milieu de journée, la flotte s'est regroupée derrière le trio de tête : Demain, Hello Work et Wings of the Ocean. L'équipage Ellie Driver et Olliver Hill a pris du retard, ils sont déjà rattrapés par Lola Billy et Corentin Horeau qui s'étaient arrêtés à Cascais, au Portugal, pour réparer leur safran. Grâce aux vent favorables, ils ne sont plus qu'à 123 milles des premiers. L'équipage Cap Saint-Barth était classé 8ème au point de 13 heures, avec une vitesse moyenne sur les dernières 24 heures de 11 noeuds. Les premiers skippers sont attendus en fin de journée au large de Madère, ils devraient ensuite se réorienter vers le sud pour atteindre La Palma.