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Le duo étasunien composé de Ravi Parent et Nicolas Lovisa (sur Maxwell & Co for man and woman) s’impose lors de la 15e édition de la Saint-Barth Cata Cup après une dernière étape au cours de laquelle ils ont su arracher une victoire in extremis des mains de Gurvan Bontemps et Benjamin Amiot (Pixail).
Si les organisateurs de la Saint-Barth Cata Cup savent l’incertitude qui confèrent tout le sel de la compétition, ils n’avaient sans doute pas imaginé un scenario aussi haletant pour cette 15e édition. Car c’est au bout du suspense que s’est finalement dessinée la victoire. Tout l’inverse de l’édition 2022, en somme. En effet, l’an dernier, Tim Mourniac et Pierre-Yves Durand étaient assurés de leur première place avant même l’ultime journée de compétition. Cette année, il a fallu attendre le tout dernier moment pour connaitre les noms de grands vainqueurs. Tant et si bien que la victoire à même, dans un premier temps, été annoncée par certains au duo Gurvan Bontemps – Benjamin Amiot (Pixail), avant d’être finalement attribuée au tandem Ravi Parent – Nicolas Lovisa (Maxwell & Co for man and woman). Au bout du compte, les Etasuniens, qui avaient terminé 8e l’an dernier lors de leur première participation, devancent leurs adversaires d’un minuscule point tandis que les Argentins Agustin Krevisky et Nicolas Aragones (Design Affairs 001) complètent le podium.
« Il a fallu cravacher ! »
Ravi Parent et Nicolas Lovisa (sur Maxwell & Co for man and woman) s’imposent lors de la dernière manche dimanche. ©Pierrick Contin
« En partant sur l’eau ce matin, la tension était palpable, racontait Ravi Parent le dernier jour de course. Les points étaient très serrés au classement provisoire à l’issue des cinq premières courses. On savait que la journée serait déterminante et qu’en plus, comme seule une manche était au programme, le droit à l’erreur n’existerait en aucun cas. » Son coéquipier et lui ne comptaient alors que deux points d’avance sur leurs plus proches poursuivants au classement à l’aube de cette ultime régate. « On sait que les départs sont très importants, ici, à Saint-Barth, a confirmé le marin. Il se trouve qu’avec Nicolas, on est franchement assez mal partis. Il a donc fallu que l’on cravache comme des fous pour revenir au score ou, à tout le moins, réduire le nombre de concurrents entre nous et nos principaux rivaux. On est restés focus jusqu’au bout mais on a eu quelques sueurs froides car ces derniers étaient assez nettement devant. » Ils se sont finalement octroyés une 7e place, leur plus mauvaise de la semaine, mais juste assez pour décrocher la victoire. « On s’attendait à ce que ça ne joue à rien mais il faut quand même avouer qu’on a eu très chaud!», a détaillé Ravi qui épingle ainsi pour la première fois l’épreuve à son palmarès. Celui-ci est déjà bien fourni, avec notamment des titres de champion du monde et d’Europe de F18 décrochés en 2022. « On est évidemment super contents, ajoute le barreur. On l’est d’autant plus qu’en Floride, on a peu l’habitude de naviguer dans des conditions similaires. Il a vraiment fallu que l’on se surpasse pour l’emporter ! »
« Rageant ! »
Une bataille entre Pixsail (Gurvan Bontemps et Benjamin Amiot) et Segeco (Tim Mourniac et Pierre-Yves Durand). ©Pierrick Contin
De fait, ses camarades de jeu lui ont donné du fil à retordre cette semaine, y compris Tim Mourniac et Pierre-Yves Durand (Segeco) puis Emeric Dary et Joris Cocaud (Allianz), ces derniers étant toutefois étant rapidement mis à bonne distance au classement général après avoir écopé de disqualifications dans les couses 1 et 2. « Il y a eu de la belle bataille jusqu’au bout », a confirmé Benjamin Amiot (Pixail) qui a fait preuve d’une remarquable régularité lors de ces quatre jours de course avec son partenaire Gurvan Bontemps. Un duo qui, à défaut de victoire finale, peut se targuer d’une constance à toute épreuve sur la Saint-Barth Cata Cup puisqu’avec son acolyte, il a déjà terminé deuxième en 2016, 2019, 2021 et 2022… «La victoire continue de nous échapper et cette fois, pour un tout petit point seulement, a-t-il pesté, après coup. C’est rageant surtout qu’après avoir franchi la ligne d’arrivée aujourd’hui, on est rentrés à terre tout feu, tout flamme, en pensant que cette fois était la bonne. Raté ! » Une raison de plus de revenir en 2024. Avec l’espoir, enfin, de se hisser sur la première marche du podium.
