L'est avec un effectif quasi - complet et fort d'une victoire face au champion 2024, le Good Luck, que les Saint-Barths se présentaient face au Bruc. S'ils nourrissaient peut-être des ambitions, elles ont vite été éteintes, notamment par la vitesse de jeu des trois quarts Abymiens. Pourtant après un débat plutôt équilibré entre les deux formations durant le premier quart d'heure, une panne électrique vient suspendre le début de rencontre, plongeant le complexe Valentin Claire dans l'obscurité. Fair-play et venus en Guadeloupe pour jouer au rugby, les Barracudas n'en profitent pas pour porter réclamation auprès du corps arbitral afin de reporter voire d'annuler le match suite à cet incident. Les acteurs du terrain préférant s'en remettre à l'équipe technique pour régler ce problème d'éclairage. A juste titre, car en moins de 30 minutes, le match peut redémarrer. Et si cette panne a quelque peu cassé le rythme de la rencontre, il a aussi "cassé" les jambes des Barracudas, qui subissent les assauts des locaux pour finalement encaisser deux essais durant la seconde partie de la première mi-temps. Des réalisations signées Pierre Bochinger et Tanguy Beaud de Brive, non transformées, mais auxquelles se rajoute une pénalité de Vincent Lamonzi, le tout pour porter le score à 13 à 0 en faveur du Bruc, à la mi-temps.
Le début de la seconde période est un peu meilleur pour les Saint Barths, qui défendent leur en but pour ne pas reprendre un nouvel essai, synonyme de bonus offensif pour les locaux. Ils se mettent tout de même à la faute et subissent la loi des pénalités, au nombre de 4, toutes réussi par Rémi Brosse. A cela, seul Romain Viriato arrive à marquer, par son pied, les seuls points des Barras, pour se retrouver à 22 à 3, à une quinzaine de minutes du coup de sifflet final. Juste le temps suffisant pour Hugues Beaud de Brive, de profiter d'un turn-over pour planter un dernier essai tout en vitesse et clore la rencontre sur le score de 27 à 3 en faveur du Bruc.
Une défaite sèche, qui agace Gauthier Perriguet, l'entraîneur des avants Barracudas : « On a été battus dans les duels durant presque toute la partie et on n’a pas été conquérant sur les phases arrêtées, comme on sait pourtant le faire d'habitude et avec le ballon on n’a pas toujours fait les bons choix donc forcément, on est déçu. Notre regain de forme en deuxième mi-temps ? Je pense qu'il est dû au fait que l'adversité a baissé d'un cran. Une fois qu'ils savaient qu'ils allaient gagner le match, les brucistes ont peut-être été moins appliqués. En tout cas nous, il faut qu'on bosse beaucoup plus, c'est une certitude ! »
Pour autant, ce résultat ne remet pas en cause une potentielle qualification pour les play-offs mais ce n'est pas ce qui intéresse notre troisième ligne, Valentin Lalo : « La saison est encore longue, ce n'est que notre 2ème match de la saison, on a donc encore pas mal de choses à régler pour être performants. Il ne faut oublier qu'avec la dizaine de départs à l'intersaison, on est une équipe en reconstruction. Après on a fait face à une très belle équipe du Bruc. De mémoire, je les ai rarement vus aussi complets, même sur le banc ils ont de la qualité, on l'a bien vu aujourd'hui. » Effectivement, les Abymiens, à domicile, ont récité leur rugby samedi soir, comme le souligne le premier centre du Bruc, Remi Brosse : « On a envoyé du jeu, on est restés concentrés et cela nous a permis d'imprimer notre rythme tout au long de la partie, on est très contents. Cela peut paraitre bateau, mais on prend les matchs les uns après les autres, sans prise de tête, cela nous permet de sortir des matchs avec la manière. Vivement la phase retour pour relever de nouveaux défis ! » Relever de nouveaux défis et dans un premier temps relever la tête, voilà l'essentiel pour la suite de la saison des Baracudas, qui, pour le moment capitalisent, une victoire contre le champion en titre et une défaite contre le vice-champion, actuel leader au classement, rien d'alarmant en soi. Les réceptions, à Saint Jean, des Archiballs de Saint Martin et du RC Goyave les 1er et 15 février prochains ne seront pas de trop pour se rapprocher du niveau souhaité par les Barracudas.