Saint-Barth -

Miguel Danet-Eric Péron, le duo reformé

En 2008, Miguel Danet et Eric Péron signaient l’exploit en terminant en troisième position la Transat AG2R-La Mondiale. Une décennie plus tard, les deux marins rempilent.

Depuis le mois de janvier, Miguel Danet enchaîne les allers retours entre la Bretagne et Saint-Barthélemy. La décision de repartir pour une Transat a été prise en avril. A quelques semaines du grand départ, qui sera donné le 22 avril de Concarneau, l’entraînement s’intensifie. Eric et Miguel suivent le programme du Pôle Finistère course au large. Avec des coachs professionnels, et des intervenants spécialisés dans différents thèmes : nutrition, sport, sommeil, météo… Le duo alterne entre des séances théoriques et pratiques, dans les eaux bretonnes. « Accéder à tout ça, c’est grandiose… » admet Miguel. Dix ans après leur troisième place sur la Transat AG2R, le binôme doit retrouver ses repères.

Kart ou Formule 1 ?

Si Eric court régulièrement (il a bouclé la Solitaire du Figaro cette année), Miguel n’a pas participé à une telle régate depuis 2010. « Sur ces bateaux, même les professionnels, s’ils arrêtent quatre mois, ils prennent du retard », affirme Miguel. «Alors moi, après huit ans de pause… Il y aura un gros décalage par rapport aux pros du circuit Figaro. Comme un pilote de Formule 1 et un pilote de kart, en gros ! » Le navigateur de Saint-Barth part tout de même avec un avantage : il connaît et fréquente son coskipper depuis dix ans, ils ont déjà couru cette même régate. « Quand tu passes vingt jours en mer sur un bateau de 10 mètres, en tête à tête, mieux vaut bien s’entendre. » Vu les pointures qui s’aligneront au départ, chaque détail comptera. «Pour moi, c’est l’édition qui rassemble le plus gros plateau », admet Miguel. « Bien sûr, quand tu es compétiteur, tu y vas pour la gagne. Sur la Transat, tout est possible. C’est long, en vingt jours, tout peut arriver. En 2008, on était tout jeunots, et on a fini troisième, ce qui prouve que tout est possible. » Et puis, Eric Péron n’est pas le premier venu : la Transat 2018 sera sa septième, il a régulièrement terminé en haut du tableau.

Autre avantage de l’équipage Danet/Péron : le partenaire a été trouvé dès le départ, en avril. Un souci en moins qui permet de se concentrer sur le sport plus que sur le budget. Le bateau sera siglé Macaron French Pastries et Unique Properties.

En attendant le 22 avril, la pression monte, et les navigateurs s’entraînent comme des athlètes de haut niveau, à Port-la-Forêt. Une image dans la tête de Miguel : l’arrivée à Saint-Barthélemy, début mai. « Quand on arrive, que les bateaux viennent nous accueillir au large… Tu as vu personne pendant vingt jours, et tout à coup tu te retrouves dans une foule, ça fait une drôle d’impression. Les habitants ici sont très impliqués, et encore plus quand des navigateurs locaux participent. C’est important. J’ai fait cette Transat car, depuis tout petit, j’ai vu les bateaux arriver à Saint-Barthélemy. Si on pouvait renvoyer l’ascenseur, que cette étoile reste… »

 

JSB 1271



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