Le soleil n’est pas encore levé quand sonne au stade de Saint-Jean, dimanche 20 février, le signal de départ pour les 253 coureurs. Inscrits en individuel, 166 sportifs s’élancent pour une boucle de 21,1 kilomètres en passant par les différentes difficultés du relief de Lorient, Saline, La Tourmente, Gustavia pour revenir à Saint-Jean et finir par une boucle au stade.
Après seulement 1h14’43” , Dimitri Dubreucq,venu de Guadeloupe, franchit la ligne d’arrivée battant ainsi le record établi l’an passé par Cécilia Mobuchon (voir ci-dessous). A moins d’une minute, il est suivi par un autre Guadeloupéen, Belodie Vilovar avec 1h15’34”. « Je suis satisfait de mon temps, commente Belodie Vilovar. Même si mon meilleur temps sur la distance est de 1h14’, je ne suis pas sûr de faire mieux sur ce parcours très vallonné et très difficile. Mais je vais tenter de revenir l’année prochaine pour essayer de battre mon chrono. »
Le podium est complété par l’athlète de Saint-Barth Triathlon, Fabien Husson, qui termine le semi en 1h21’42”. « Aujourd’hui c’était particulièrement dur, résume Fabien. Mes sensations n’étaient pas trop bonnes, j’ai eu tout de suite mal aux jambes, des “Grosses Cannes” comme on dit. Et je me suis accroché pour garder le podium jusqu’au bout. J’ai terminé avec le temps 1h21'42, soit deux minutes de plus que l’an dernier. Cela va très, très vite. J’ai fait les 6-7 kilomètres avec Dimitri et Belodie. Ce sont vraiment des spécialistes de la course à pied sur ce genre de distance. Et on voyait vraiment la différence, ils arrivent à changer de rythme à relancer dans les côtes. Quand ils ont re accéléré, j’avais les jambes pleines de toxines. C’était dur de les suivre. »
Chez les femmes, de Guadeloupe également, Roxane Thery est la première à franchir la ligne d’arrivée après 1 heure, 27 minutes et 12 secondes. « Le parcours n’était pas évident, explique-t-elle. Mais il était équilibré, dur tout le long. Beaucoup de montées raides. On n’a pas eu de chance, on a eu de la pluie. Cela a compliqué un peu la course. En effet, j’ai eu beaucoup d’eau qui est rentrée dans les chaussures. Je suis tout de même contente de ma course. Je visais 1h 25. C’est un bon chrono aujourd’hui ! »
Du côté des relayeurs
Les 21,1 kilomètres du semi-marathon se courent en individuel ou en relais (3x7km). Vingt-neuf équipes ont choisi de se partager les difficultés du parcours.
C’est l’équipe Piton des Neiges d’Intergénération Runners de Saint-Martin qui termine première après 1h 31 minutes et 19 secondes de course. La distance a été partagée entre Alden, le premier relayeur, qui a tapé dans la main de Nathalie à Saline pour la deuxième partie du parcours avec la montée du Col de la Tourmente. Passant le relais sur le parking d’Alma à Public à Pierre qui décrit la sortie de Gustavia : « C’était chaud. En plus, il pleuvait. » Tous les trois sont unanimes sur une chose. « Ce semi est très bien organisé. C’est un plaisir d’y participer. Merci Saint-Barth pour cet accueil. »
Joie des organisateurs
Malgré la pluie qui s’est invitée dès le premier tiers de la course, la quatrième édition du Semi-marathon organisé par St Barth Triathlon fut encore plus « grandiose que les précédentes », selon de nombreux participants. «Nous sommes heureux d’avoir fait pétiller les yeux des coureurs mais aussi des bénévoles, se réjouit Jean-Marc Outil de St Barth Triathlon. Pour la petite histoire là où nous sommes vraiment contents c’est que certains bénévoles de l’année dernière ont fait le relais et ceux qui étaient en relais l’an passé l’ont fait en individuel. Un événement de cette ampleur, ouvert à tous, reste difficile à organiser et à mettre en place. Deux jours avant l’événement, n’ayant pas clôturer mon budget, nous avons dû annuler certains prestataires. »
Le rendez-vous de la 5e édition est déjà fixé au dimanche 19 février 2023.