« Ce que l’on souhaite, c’est finir la saison passée. » Au moment d’évoquer la rentrée et les mois à venir, le constat de Sandrine Joly Berry, présidente du club de judo, est plein de sagesse. Cherchant avant tout à récompenser ses élèves afin de clore des mois difficiles, cette judokate accomplie apporte cette année quelques nouveautés.
Comment se passe la reprise au sein du club de judo ? Les circonstances actuelles ont-elles eu un effet négatif sur le nombre de licenciés ?
Bien au contraire, nous avons été obligés de limiter leur nombre à quarante ! Il est vrai que certains parents, plus craintifs, ont préféré ne pas remettre leurs enfants au judo, cependant nous avons encore des demandes et il aurait été compliqué d’assumer un plus grand nombre d’élèves. La diminution de l’équipe de bénévoles et les mesures sanitaires en vigueur, bien qu’elles soient moins rudes qu’ailleurs, ne nous auraient pas permis d’effectuer un travail efficace avec davantage d’apprentis.
Qu’est ce qui change, pendant cette crise sanitaire, dans la pratique du judo ?
Sincèrement, pas grand-chose. Les cours se déroulent normalement et c’est plutôt l’organisation autour qui change. Nous avons instauré un roulement pour faire en sorte que deux groupes de travail ne puissent pas se croiser, et au-delà de ça chacun doit arriver en tenue et se changer en dehors du dojo. Enfin toute personne âgée de plus de 11 ans se doit de porter le masque en dehors du tatami.
Tout cela ne nous empêche pas de proposer du contenu à nos licenciés. Désormais, et chaque mercredi, des cours de « kata » (enchaînements de gestes codifiés) leurs sont donnés afin de leur ouvrir les portes d’un passage vers une ceinture supérieure. Nous avons également mis en place un rassemblement mensuel pour organiser soit des compétitions entre nous, soit ce que l’on appelle des « randori », de petites confrontations amicales afin de mettre en application les techniques étudiées. Et nos adhérents nous le rendent bien ! Lors de notre premier rassemblement de ce type le 16 octobre dernier, l’une de nos élèves nous a offert le portrait, réalisé de ses mains, de Jigorô Kanô, le fondateur du judo.
Quelles sont les échéances à venir pour le club ?
Nous sommes dans le prolongement de l’année écourtée il y a quelques mois. Dans cet esprit, nous organisons un grand rassemblement peu avant les fêtes en décembre. Cet événement va nous permettre de faire passer des grades aux élèves présents l’an dernier afin d’obtenir une sorte d’accomplissement de leur formation sur laquelle tous, sans exception, sont restés focalisés. C’est ce que l’on souhaite avant tout, finir la saison passée.
Dans ce contexte spécial, on espère pouvoir convier du public pour rendre ce moment moins solennel qu’à l’accoutumée, et rendre hommage à nos bénévoles. Je pense à Patrick Perron d’Arc, le fondateur du club bien sûr, mais aussi à Jean-Claude Berry, notre trésorier, ainsi que Philippe Gravelyn, Carla Marques, Ivonne Flores, Ricardo Pereira ou encore Maël Largitte sans qui rien ne serait réalisable.