Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Saint-Martin.
Le carnaval aura bien lieu

L’annonce de l’annulation du carnaval 2025 avait engendré quelques réactions des plus vives du côté de Saint-Martin. Difficile, en effet, d’envisager qu’un évènement d’une telle importance puisse ne pas avoir lieu. Fort heureusement, la situation est depuis rentrée dans l’ordre. Par le biais d’un communiqué de presse commun, la Collectivité et le Comité du Carnaval ont annoncé « qu'à la suite d'une réunion des représentants des deux parties, le samedi 7 décembre, un accord constructif a été trouvé pour assurer l'avenir du Carnaval de Saint-Martin ». Conformément à l’avis formulé par la commission Culture de la Collectivité, lors de sa réunion du 13 novembre dernier, une subvention de 200.000 euros a finalement été votée par le conseil exécutif le jeudi 12 décembre. Les deux parties ont souligné « l'importance du Carnaval en tant que pilier culturel, social et économique » et ont convenu de « la nécessité de traiter le Carnaval comme une priorité pour éviter les préparatifs de dernière minute et maintenir une organisation de haut niveau ».

Grenade.
Emmalin Pierre, première femme à la tête du Nouveau Parti National

Principal parti d’opposition de la Grenade, le New National Party (NNP), a élu dimanche dernier (le 15 décembre) à sa tête Emmalin Pierre. Ancienne responsable des relations publiques du parti, elle est la première femme à en prendre les rênes depuis sa création en 1980. Depuis 1989, le parti était dirigé par Keith Mitchell qui a déclaré après l’élection : « Le temps de la démocratie, de la décence et de l’honnêteté est venu. Ce soir est le début de tout. »

Haïti.
Un incendie volontaire ravage un hôpital de Port-au-Prince

Cette fois, les gangs armés se sont attaqués à un établissement de santé. En l’occurrence, l’hôpital Bernard Mevs, l’un des plus importants de la capitale, Port-au-Prince. Dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 décembre, des membres de la désormais trop fameuse coalition de gangs connue sous le nom « Viv ansanm » (Vivre ensemble) ont pris d’assaut le site avant d’y mettre le feu à l’aide de cocktails Molotov. D’après une source policière relayée par l’Agence France Presse, l'incendie n'a pas fait de victime mais a détruit les quatre salles d'opérations, le laboratoire, les deux scanners et les bureaux de l'administration. « C'est tout un symbole qui est parti en fumée », a déploré la même source, soulignant que l'impact de cette attaque sur l'offre médicale dans la capitale sera considérable. Cet établissement privé est connu pour disposer des technologies d'imagerie médicale parmi les plus performantes du pays. Il joue un rôle clé dans le secteur médical à Haïti. Un acte qui fait suite au massacre de plus de 180 personnes dans un secteur du quartier de Cité Soleil, début décembre, orchestré par un chef de gang persuadé qu’un sort lui avait été jeté par les habitants.

Saba.
Des soutiens pour tendre vers la sécurité alimentaire

Le samedi 14 décembre, l'entité publique Saba a organisé son événement annuel de la Journée mondiale de l'alimentation. L’occasion de célébrer la sécurité alimentaire et l'agriculture locale, comme le rapporte le Saba News. L’événement a notamment permis de souligner comment Saba a équilibré l'agriculture traditionnelle et l'élevage avec des pratiques modernes comme l'hydroponie pour améliorer la production alimentaire locale. Dans le cadre du projet de sécurité alimentaire financé par le NEPP (Nature and Environment Policy Plan), diverses graines et plants tels que la coriandre, les tomates et les aubergines ont été distribués aux cultivateurs, pour encourager l’agriculture de basse-cour. Des plates-bandes surélevées ont également été mises à disposition à des tarifs subventionnés. En collaboration avec la Journée mondiale de l’alimentation, l’équipe de reforestation, également financée par le NEPP, a distribué 126 arbres, dont des manguiers, des goyaviers et des avocatiers. « En adoptant des pratiques agricoles à la fois innovantes et traditionnelles, Saba poursuit son chemin vers la sécurité alimentaire et l’autosuffisance, favorisant un avenir résilient pour l’île », assure le Saba News.

Cuba.
Vers une reprise du dialogue avec les Etats-Unis ?

Peu après sa prise de fonction à la présidence des Etats-Unis, en janvier 2017, Donald Trump avait choisi de rompre le rapprochement historique entamé en 2014 par Barack Obama entre son pays et Cuba. A l’occasion du dixième anniversaire de l’annonce de cette reprise des échanges diplomatiques entre ­Washington et La Havane, le vice-ministre cubain des Affaires étrangères, Carlos Fernandez de Cossio, a déclaré lors d’une conférence de presse relayée par l’Agence France Presse que « ce n’est pas Cuba qui proposera ou prendra l’initiative de suspendre les dialogues existants, de suspendre la coopération existante, pas même les échanges discrets sur certaines questions sensibles ». Lors de son premier mandat, Donald Trump a durement renforcé les sanctions économiques contre l’île de Cuba. « Nous serons attentifs à l’attitude du nouveau gouvernement », a insisté Carlos Fernandez de Cossio. « Mais la disposition de Cuba restera la même qu’au cours des soixante-quatre dernières années, a-t-il affirmé. Nous sommes prêts à développer une relation sérieuse et respectueuse avec les États-Unis, et bien sûr à protéger les intérêts souverains des deux pays. »

République dominicaine.
Sept décisions dans la lutte contre le commerce illicite

Mardi 17 décembre, le président Luis Abinader a présidé une table ronde sur le thème du commerce illicite. Luis Abinader a souligné « les progrès significatifs » réalisés en 2024 par la République dominicaine dans la lutte contre ces dérives. De fait, comme le rappelle le Dominican Today, le pays a obtenu sept condamnations qui viennent renforcer son engagement en faveur de l'application de la loi, de la protection du commerce légal et de la préservation de la santé publique. Six des condamnations concernent la saisie de plus de 75 millions de marchandises diverses et variées. Des opérations qui ont permis au pays de sortir de la liste de surveillance de la propriété intellectuelle dressée dans le rapport 301 des États-Unis. De plus, le pays a créé une direction du commerce illicite et lancé un tableau de bord du commerce illicite pour promouvoir la transparence. La réunion présidée par Luis Abinader a également été marquée par des contributions d’associations sectorielles, notamment celles représentant l’alcool, le tabac, les médicaments et les hydrocarbures. La Table ronde sur le commerce illicite a été créée en réponse à la crise de l’alcool frelaté de 2020.

Trinidad-et-Tobago.
La ministre de l’Éducation meurt dans l’incendie de sa maison

Lisa Morris-Julian, députée de Trinidad et ministre de l'Éducation, est décédée aux côtés de deux de ses enfants, une fille et un garçon, dans un incendie survenu tôt le matin du dimanche 16 décembre à Arima. L'incendie a consumé la maison familiale de Farfan Street. Le mari de Lisa Morris-Julian et leurs trois autres enfants ont réussi à échapper à l'incendie, selon les rapports du Trinidad Express, relayés par le Caribbean National Weekly. Des représentants du gouvernement, dont le premier ministre Keith Rowley, se sont rendus sur les lieux. Les circonstances de l’incendie n’ont pas encore été déterminées. La ministre de l’Éducation était une ancienne professeure de littérature anglaise, de communication et de théâtre. Elle était également connue en qualité de dramaturge amateure. Son travail avait été salué et reconnu par la Fondation Cropper pour ses créations d'écrivaine émergente des Caraïbes. Sa carrière politique a commencé en 2013. Après avoir été conseillère municipale puis maire en 2016 de la commune d’Arima, elle a été élue en 2020 à la Chambre des représentants et nommée ministre au ministère de l'Éducation.

Jamaïque.
La taxe sur les pourboires va être supprimée

La taxe sur les pourboires imposée aux travailleurs du secteur touristique devrait être prochainement supprimée. Une mesure qui découle d’une réflexion du gouvernement jamaïcain qui cherche à réformer les dispositions du marché du travail dans le secteur du tourisme. Pour ce faire, un plan visant à supprimer les taxes sur les pourboires et à garantir que 100 % des pourboires soient versés directement aux travailleurs du secteur de l'hôtellerie va être mis en place, a expliqué le ministre du Tourisme Edmund Bartlett dans les colonnes de l’Observer. « La réforme comprendra la professionnalisation du secteur par la formation, la certification et la classification des travailleurs, avec une rémunération liée à leurs niveaux de compétence et à leurs qualifications », a ainsi déclaré le ministre avant d’ajouter : « Cette approche reflète le système de classification basé sur le mérite du secteur public, garantissant l'équité et des opportunités pour les travailleurs qualifiés d'accéder aux postes les plus élevés au sein du secteur. » Et Edmund Bartlett d’insister : « Le pourboire a été institué comme un frais de service exclusivement pour les travailleurs et doit être payé aux travailleurs. Si tel était le cas, les niveaux de salaire dans l’industrie, certainement, le salaire net du travailleur serait facilement le double de ce qu’il est. » L’annonce du ministre fait suite à plusieurs mois d’actions de protestation des travailleurs du tourisme, qui ont notamment entraîné des grèves dans plusieurs hôtels du pays.

Guadeloupe.
Opération séduction sur les tour-opérateurs allemands, suisses et autrichiens

Selon un article publié sur le site de la 1ère, le mardi 17 décembre, le Comité du tourisme des îles de Guadeloupe part à la conquête des marchés allemand, suisse et autrichien. « Des tour-opérateurs de ces pays germanophones sont venus à la découverte des atouts naturels, patrimoniaux et culturels d’archipel », est-il ainsi indiqué. Une opération de séduction et de promotion qui a porté sur un marché réputé « très porteur » par les professionnels du secteur : les pays germanophones. « Quinze agents de voyages en provenance d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse ont ainsi été conviés à découvrir les îles locales, leurs richesses, en termes de patrimoine, de biodiversité, ou encore de culture », écrit la 1ère. « Au-delà de la grande satisfaction des professionnels qui ont été accueillis en Guadeloupe, des opportunités commerciales se dégagent déjà pour le début d’année prochaine, a expliqué Maïté Marie-Antoinette, directrice du développement des marchés touristiques au CTIG. On parle de nouvelle destination pour leurs clients. Certains ont déjà confirmé qu’on sera en ligne, sur leur site, dès le mois de janvier. » La 1ère précise qu’il est prévu que les acteurs guadeloupéens du tourisme fassent le chemin inverse et partent participer à des salons spécialisés en Allemagne, comme le ITB Berlin, plus grand rendez-vous européen du secteur.

Martinique.
Seules 21% des entreprises déposent leurs comptes

Sébastien Carpentier, le président du tribunal mixte de commerce de Fort-de-France, s’est longuement exprimé sur RCI au sujet du contexte général en Martinique, notamment sur celui du dépôt des comptes annuels des entreprises. Si les grands groupes ont été principalement ciblés (comme le Groupe Bernard Hayot), il s’avère qu’à ce jour, à peine 21% des entreprises procèdent au dépôt de leur compte en Martinique, contre 85% pour la moyenne nationale. « Ça fait quelques années maintenant, depuis l'arrivée du greffe privé fin 2019, que des courriers d'abord pédagogiques de relance ont été faits sans véritablement de succès, puisque nous sommes à 21% de dépôt des comptes sur le territoire et qu'effectivement, sur la zone Antilles-Guyane, ce n'est pas beaucoup mieux, explique à RCI le président du tribunal mixte de commerce de Fort-de-France. En Guyane, on est à peu près à 24% ou 23%. En revanche, en Guadeloupe, c'est un peu moins bien puisque les derniers chiffres que j'ai eus, c'était à peu près 20% pour Pointe-à-Pitre et, pour Basse-Terre, c'était 14%, comprenant Saint-Martin et Saint-Barthélemy. C'est très peu. » Et de préciser : « On parle quand même 15.000 à 20.000 sociétés qui ne déposent pas leur compte. » Par le biais d’injonctions et de pénalité journalière, le tribunal est parvenu à obliger entre 40 et 50% des entreprises de la Martinique à déposer leurs comptes.

Journal de Saint-Barth N°1596 du 20/12/2024

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