Skippers, sponsors et organisateurs se sont réunis à Rennes le 30 mars pour présenter la 15e édition de la Transat en double Concarneau-Saint Barthélemy. Une course qui change de nom, qui verra des Figaro nouvelle génération se disputer la gagne, mais qui garde un parcours inchangé. Eric Peron et Miguel Danet seront de la partie et espèrent revivre la même arrivée qu’en 2008.
1095 jours, presque trois ans jour pour jour. Voilà le temps qui se sera écoulé au moment du départ de cette Transat en double, le 9 mai du port de Concarneau, depuis l’arrivée de Thomas Ruyant et d’Adrien Hardy à Gustavia. A l’époque, cette traversée de l’Atlantique s’appelait Transat AG2R-La Mondiale. Depuis, le sponsor s’est retiré, ce qui ne va rien révolutionner, sportivement en tout cas.
Comme pour les dernières éditions, la flotte partira de Concarneau, pour arriver sur le port de Gustavia, en contournant La Palma, par l’Est. « Ce qui fait un total de 3890 miles nautiques (soit un peu plus de 7204 km), pour ce qui est de la route la plus optimale », annonce Francs Le Goff, le directeur de course.
Et justement, si le parcours ne change pas, c’est pour pouvoir comparer. Comparer les temps de la dernière édition, la dernière des Figaro II, avec cette première course des bateaux troisième génération. « Le record est d’un peu plus de 18 jours (18 jours, 11 heures et 48 minutes, établi par Thomas Ruyant et Adrien Hardy, en 2018, ndlr), on espère que ces bateaux fassent aussi bien, explique Francis Le Goff. C’est pour ça qu’il y a ce point à La Palma, pour comparer les performances des deux générations. Pour le moment, les Figaro III ont réalisé maximum quatre nuits en course, ça multipliera donc au moins par quatre cette temporalité, on verra comment ils réagissent. »
Ça promet, quand on sait la difficulté qu’on eut les skippers, en 2018, à passer les conditions très complexes du Golf de Gascogne. Plusieurs abandons avaient été à déplorer lors de cette terrible nuit au large des côtes portugaises.
En tout cas, pour manier ces nouveaux engins, il y aura des skippers de qualité, le gratin même. « Ce sont les meilleurs du monde dans la classe Beneteau », lâche Pep Costa, un Espagnol de 22 ans dont ce sera la première participation, des étoiles plein les yeux.
Le vainqueur de la Solo Maître Coq (course à étapes du 19 au 28 mars 2021), Tom Laperche, en duo a avec Loïs Berrehar, fera office de favori, comme de nombreux autres équipages. Comme Martin Le Pape : « Avec Yann Elies, on vient pour aller la gagner. »
Miguel Danet et Eric Peron espèrent faire aussi bien que leur troisième place en 2008. « Cette arrivée était extra, se souvient Eric Peron. Et le souvenir du podium avec Erwan Tabarly 2012 reste gravé. J’aime cette course, Miguel est toujours partant pour y aller. Cette année, c’était compliqué pour voyager, mais il arrive bientôt on va pouvoir se rattraper sur notre préparation. »
« Ce n’était donc pas gagné, mais il y a eu de l’engouement de la part des partenaires pour cette course, se réjouit Hervé Favre, président d’OC Sport Pen Duick, organisateur de la course. On s’en est rendu compte lorsque son maintien était encore en suspens. C’est la première transat pour les Figaro III qui n’ont jamais traversé l’Atlantique, et le plateau compte déjà 17 bateaux. Sans compter que nous aurons peut-être encore quelques inscriptions. Cela représente 34 skippers, c’est identique à une course comme la solitaire du Figaro. »
Ces ambassadeurs de la mer ont un rôle à jouer. « Vous faites du bien », a d’ailleurs fait savoir le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girardin qui poursuit : « Cette Transat a fait connaître des noms. On a besoin de ces grandes courses. Ça permet aussi de valoriser le territoire. » Même son de cloche de l’autre côté de l’Atlantique : « Nous travaillons bien ici pour que cet événement soit merveilleux, assure Nils Dufau, président du Comité du Tourisme de Saint-Barthélemy. On va le faire, et 2021 sera une année de célébration de la voile et de la liberté. »
Vivement le 9 mai !