Soixante équipages au départ et le suspense jusqu’au dernier jour. Le duo français Jean-Christophe Mourniac et Antoine Rucard (Eden Rock Villa Rental) remporte la douzième Cata Cup.
Douche de champagne au Ti Saint-Barth, dimanche soir, pour les gagnants de la douzième édition de la Cata Cup : Jean-Christophe Mourniac et Antoine Rucard n’ont pas boudé leur plaisir de décrocher la timbale au terme de quatre jours de régates.
Suspense jusqu’à la fin
Le suspense aura duré jusqu’au bout. Dimanche au départ de la dernière manche, rien n’était encore joué puisque le duo siglé Eden Rock Villa Rental s’alignait au départ à égalité avec Gurvan Bontemps et Benjamin Amiot (Eden Rock). Et tout restait possible pour deux autres bateaux, Mext Cardio skippé par Antoine et Orion Martin, et Architectonik des Argentins Mariano Heuser et Cruz Gonzalez Smith. Mais après une bataille acharnée sur l’eau entre Saint-Jean et Public, en passant par le Boeuf, le duo français Mourniac/Rucard a confirmé sa pole position.
« En partant sur cette septième et dernière course, on était bien conscient qu’on n’avait pas le droit de se louper pour l’emporter. On a fait ce qu’il fallait dès le début et très vite, on s’est retrouvé devant, à batailler avec Cruz Gonzalez Smith et Mariano Heuser. On a réussi à les passer au portant et à s’installer en tête, mais on savait que rien n’était acquis car il restait un choix tactique important pour faire Bœuf. Les Argentins se sont décalés au vent alors que de notre côté, on a pris le parti de passer sous le vent en espérant ne pas trop subir les dévents. C’est passé et on a conservé la première place jusqu’au bout », raconte Jean-Christophe Mourniac. Une belle victoire pour ce dernier, arrivé troisième en 2010 avec Christopher Jonsson. Pour la petite histoire, il devait initialement courir la Cata Cup avec Erik Maris, qui a dû renoncer et a été remplacé in extremis par le Breton Antoine Rucard.
Gurvan Bontemps et Benjamin Amiot se contentent de la deuxième place mais gardent un goût d’inachevé. «C’est un peu dur car je pense qu’on n’a jamais été aussi proches. Être en tête avant la dernière manche, ça ne nous était encore jamais arrivé. La bonne nouvelle, c’est que même si on vieillit, on continue de progresser. Peut-être qu’on finira par la remporter un jour ! » philosophe Gurvan Bontemps. « Un podium reste un podium mais on est évidemment un peu déçus de ne pas monter sur la plus haute marche », admet le troisième, Cruz Gonzalez Smith. « C’est resté très serré jusqu’au bout mais on n’a pas réussi à l’emporter alors que l’on venait clairement pour ça. » C’est l’épreuve reine du tour de l’île, courue samedi, qui leur a coûté cher.
A peine la douzième édition terminée, tous ont en tête la treizième pour la revanche, déjà annoncée du 16 au 22 novembre 2020.
Ils font partie du noyau dur des organisateurs mais courent également les régates. Une double casquette qui n’a pas empêché Vincent Jordil et Jeff Lédée (Hemera) d’être les premiers sur huit équipages de Saint-Barth. Ils terminent à la 21e place au classement général. A la 26e position, on retrouve les frères Laplace, Turenne et Patrick (Pearl Beach Hôtel). Pas loin derrière, à la 28e position, Markku Harmala et Jean-Noël Lédée (Capewide Construction). Objectif atteint pour les nouveaux de cette année, Brice Molina et Yannis Delvas (JSB 1351), qui atteignent la 47e place sur S.B.D.E. Ils se savent capable de mieux et espèrent revenir l’an prochain. A la 51e place, les deux Thierry, Lhinares et Berry, sur un troisième catamaran floqué Eden Rock. Ils sont suivis par le jeune duo Julien Aubin et Kevin Gréaux (Saline Charpente).