Saint-Barth -

Delphine Cousin-Questel rêve de JO

Après six titres de championne de France en Slalom et quatre de championne du monde également en Slalom sur le circuit professionnel PWA, la licenciée du Saint-Barth Yacht Club, Delphine Cousin-Questel se lance un nouveau défi sur le nouveau support des jeux Olympiques de Paris 2024. L’IQFoil. Concurrente expérimentée, la sportive de haut niveau répond à nos questions.

 

Journal de Saint-Barth : Peux-tu te présenter en quelques phrases à nos lecteurs ?

Delphine Cousin-Questel : Je m’appelle Delphine, j’ai 30 ans et je suis sportive de haut niveau depuis maintenant plus de 10 ans en planche à voile. Je suis originaire de Bretagne mais résidente de l’île de Saint-Barthélemy et licenciée au Saint Barth Yacht Club depuis 6 ans. Je voyage beaucoup pour suivre les entraînements et compétitions tout au long de l’année. J’ai remporté 5 titres de Championne du Monde sur le circuit Professionnel PWA et aujourd’hui je suis membre de l’équipe de France Olympique d’IQ Foil en préparation pour les Jeux Olympique de Paris 2024.

 

Depuis combien de temps fais-tu du Windsurf ?

Je pratique la planche à voile depuis que j’ai l’âge de 11 ans. J’ai commencé avec mes deux frères dans la baie de Quiberon en Bretagne. J’ai tout de suite fait de la compétition d’abord au niveau régional et puis, petit à petit, au niveau national et international. Je me suis d’abord dirigée vers la discipline du slalom dans ma pratique en haut niveau et depuis maintenant deux ans je suis également sur le circuit Olympique avec l’arrivée d’un nouveau support à foil pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, l’IQ Foil. Quelles sensations donnent le foil en comparaison au Slalom ? Ce sont deux supports différents mais qui se rejoignent aussi à certains niveaux. Comme le fait que ce soit tous les deux des supports rapides à sensations fortes. Le foil du fait de ne pas toucher l’eau quand on navigue rajoute, à mon sens, encore plus de sensations. On va de plus en plus vite et les chutes peuvent parfois aussi être impressionnantes !

 

Outre ton matériel, as-tu changé quelques choses pour améliorer tes résultats en IQFoil ?

Maintenant que je suis dans le monde olympique beaucoup de choses ont changé en ce qui concerne mon accompagnement par la Fédération Française de Voile. J’ai beaucoup fonctionné en autonomie lorsque je pratiquais le slalom qui n’est pas une discipline olympique. Aujourd’hui j’ai toute une équipe derrière moi (entraîneur, préparateur physique, préparateur mentale, diététicienne etc…) ce qui est un vrai plus mais qui me demande aussi une nouvelle adaptation à cet environnement. Comme c’est un nouveau support tout le monde progresse très vite et il ne faut rien laisser au hasard pour rester au meilleur niveau.

As-tu déjà entamé une préparation olympique avec l’équipe de France ?

Non, c’est la première fois. Comme je l’expliquais auparavant tout ce système est nouveau pour moi mais je le vois comme un nouveau challenge dans ma carrière de sportive. C’est une belle opportunité que je suis prête à saisir et ça arrive à un moment où j’avais besoin de changement. Je suis extrêmement motivée même si ce n’est pas tous les jours facile et que la concurrence est rude !

 

Sur quelle base la sélection au JO se fera ?

Nous ne connaissons pas encore les modalités de sélection pour la France pour les JO de Paris 2024. Une chose est sûre. Une seule représentante sera sélectionnée c’est la spécificité de la voile. Nous sommes aujourd’hui trois femmes en équipe de France (Hélène Noesmoen, Lucie Belbeoch et Delphine Cousin, ndlr). Nous devons fonctionner ensemble pour augmenter notre niveau tout en sachant qu’une d’entre nous sera sélectionnée. Nous devrions connaître les modalités de la sélection prochainement mais elle se fera probablement fin 2023 ou début 2024 sur une ou plusieurs compétitions internationales.

 

Les épreuves de voile aux JO 2024 se dérouleront à Marseille. Connais-tu ce plan d’eau ?

Avant de faire de l’IQFoil je n’avais jamais navigué dans la baie de Marseille. L’année dernière on a fait pas mal d’entraînement sur place et il est prévu que nous passions un minimum de jours par an à naviguer sur ce plan d’eau. C’est une chance pour toute l’équipe de voile française de pouvoir naviguer sur ce plan d’eau, plus que les autres nations. Il faut utiliser cet avantage au maximum ! C’est un plan d’eau assez spécial avec des conditions de vent et d’état de mer spécifique alors mieux vaut y passer du temps si on veut se donner un maximum de chance de remporter la médaille d’or !

 

En attendant les sélections, continues tu les compétitions ?

Oui bien sûr, sur un nouveau support comme l’IQ Foil il est important d’engranger un maximum de compétitions pour progresser mais aussi garder un œil sur les adversaires étrangères. Je suis d’ailleurs cette semaine dans une grosse période de compétitions avec le Trofeo Princess Sofia à Palma de Majorque organisé par la fédération internationale de voile. A la fin du mois nous serons à Hyères pour la Semaine Olympique Française et en mai ce sera déjà l’heure du Championnat d’Europe à Torbole sur le Lac de Garde en Italie. Le gros objectif de l’année 2022 sera le Championnat du Monde à Brest en octobre !

 

 

 

Journal de Saint-Barth N°1467 du 07/04/2022

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