La surfeuse Anaïs Blanchard vient de boucler un mois de février très dense, à Taghazout Bay, au Maroc, où elle a participé à la finale Européenne du Grom Search et à un QS 3000 points. Deux compétitions de haut niveau où elle obtient notamment la 3e place chez les moins de 16 ans en finale européenne du Grom Search, compétition qualificative pour la finale Mondiale du Grom Search. Pour le Journal de Saint Barth, la surfeuse du Reefer Surf Club de l’Ajoe revient sur son épopée marocaine.
Anaïs, avec un podium en finale européenne du Grom Search et une participation au QS 3000, que retenez-vous de ces deux compétitions à Taghazout Bay, au Maroc ?
Je retiens qu’il me reste énormément d’erreurs à corriger, que ce soit tactiquement, gérer mon stress… car je n’ai pas réussi à atteindre mes objectifs qui était de gagner la Grom Search et de passer beaucoup plus de tours au QS.
Avez- vous trouvé qu’il y a un grand écart entre vous et l'espagnole Ortega, lauréate du Grom Search ?
Il n’y a vraiment aucun écart entre elle et moi. On a toutes les deux le niveau mais durant la finale elle a très bien surfé. Quant à moi j’ai accumulé plusieurs erreurs accompagnées du stress que je n’arrive pas encore à gérer.
Pouvez-vous nous parler de l'ambiance qui régnait sur Taghazout Bay durant ces deux compétitions de surf ?
C’est incroyable de surfer la droite mythique de l'Anchor Point, nous avons eu de bonnes vagues certains jours et lorsqu’il n’y en avait pas, la compétition était reportée sur la plage d’Anza.
Durant la Grom Search, l’ambiance était très sympa et un peu enfantine, il y avait les meilleurs européens de mon âge ainsi que les plus petits. Il n’y avait que de la bienveillance entre les surfeurs, cette compétition est réservée au plus jeune jusqu’à 16 ans. Il y a quand même une petite pression dans la catégorie moins de 16 ans car les gagnants, chez les filles et les garçons, se qualifient pour la finale mondiale Grom Search en Australie.
L’ambiance sur le QS est un peu plus tendue car il y a une qualification beaucoup plus importante à la clef. Il n'y a quasiment que des surfeurs pros et il n’y a pas de catégorie d’âge. On se retrouve donc avec des adultes qui ont énormément d’expérience. Pour l'occasion j’y ai retrouvé d'autres surfeurs de notre île, Tessa Thyssen ainsi que Thomas et Noé Lédée.
Avec la crème des surfeurs Européens et Africains, le QS 3000 est une compétition très relevée, que faut-il faire pour pouvoir y briller ?
Les QS sont vraiment durs, il faut être concentrée du début à la fin de la compétition, avoir de bonnes stratégies, être bien entraînée pour toutes sortes de conditions (de très petites vagues comme des très grosses), avoir les planches adaptées et aussi avoir un rythme de vie, durant la semaine de compétition, qui nous permet d’être en forme…
Pour finir, il faut surtout être bien accompagnée durant l’échéance. Par chance je suis super bien encadrée pour les compétitions avec le Pôle France, que je remercie au passage.
Pour clôturer la saison 2022 de Surf, il reste une épreuve au Portugal, comment allez-vous la préparer ?
Pour la compétition au Portugal, ce n’est qu’une compétition à 1000 points contrairement à celle du Maroc qui était à 3000. Mais c’est la dernière pour le classement final pour les cinq premières filles… Donc cette épreuve est importante. Avec le Pôle, nous continuons à nous entraîner malgré l’hiver, c’est quand même difficile de surfer avec de grosses combinaisons, chaussons, gants et cagoules mais au moins nous serons prêts pour le Portugal. Je pars motivée, je ne sais pas comment cela va se dérouler mais en tout cas je vais faire mon maximum pour aller le plus loin possible dans cette compétition !
