Saint-Barth - réunion de quartier Lorient Camaruche

A Lorient et Camaruche, les habitants agacés par le manque de parking

Sur le plateau de l’Ajoe, ils sont une vingtaine, assis sur des chaises en plastique, réunis ce vendredi soir pour échanger sur leur quotidien en tant qu’habitant de Lorient et Camaruche. Face à eux, les élus Marie-Angèle Aubin et Fabrice Querrard, et les référents de quartier Jessica Galesne et Olivier Giraud, animent cette réunion de quartier. Chaque habitant a en main une feuille qui récapitule les réponses au sondage réalisé en fin d’année 2023. Sur ce document, on peut lire les préoccupations des habitants des deux quartiers, classés par importance : du plus préoccupant au moins préoccupant. Sans surprise, l’agacement des riverains se concentre sur le manque de parking pour l’école de Lorient. Les parents d’élèves s’arrêtent souvent juste devant l’école pour déposer leur progéniture avec un système de dépose-minute géré par la police territoriale, ou se garent sur des zones non autorisées, ce qui crée inévitablement des embouteillages. « Il y a une absence de terrains pour construire un parking », déclare Marie-Angèle Aubin. Les habitants s’attendaient déjà à cette réponse. La création de dix places de parking le long de l’église est avancé comme une réponse partielle à ce problème, mais la discussion dérive rapidement au sujet d’un parking, situé une centaine de mètres plus loin, rempli de voitures immobilisés. « Les gens se garent là et partent en vacances », s’énerve Jessica Galesne. « On s’est renseigné mais il y aussi des voitures immobilisées par le procureur, donc on ne peut pas les déplacer », rajoute Fabrice Querrard. « Il faut mettre un horodateur avec 3 heures gratuites, c’est ça la solution », avance la référente de quartier. Une proposition non relevée par les élus. «On essaie de trouver des solutions », tente de rassurer Fabrice Querrard. « Il y a aussi des gens qui se garent dans le cimetière pour aller à la plage », s’agace un riverain. « Olala, aucun respect », souffle en choeur l’assemblée. « Vous n’avez qu’à mettre un poteau avec une clé, comme ça les gens ne peuvent pas se garer et les employés de la Collectivité peuvent l’enlever », propose une habitante.

Stérilisation pour les animaux invasifs
Cette réunion est aussi l’occasion d’écouter les suggestions proposées par les habitants pour régler les problèmes que ces derniers ont eux-même soulevé. Concernant les chats errants, préoccupation partagée par de nombreux quartiers, les habitants de Lorient et Camaruche ont proposé une campagne de stérilisation plus intensive, et une sensibilisation des saisonniers à cette problématique. « L’ATE donne des cages, donc vous pouvez essayer d’attraper les chats pour les mettre dans les cages et les emmener au vétérinaire », rappelle Marie-Angèle Aubin. « Moi j’ai pas le temps d’attraper des chats », soulève Olivier Giraud. « Après stérilisation, ils arrêtent de manger des anolis et des oiseaux ? », ironise un homme. « Ça sert à rien de les déplacer ou de les tuer, parce qu’il y en a un autre qui vient à la place, insiste une participante. Alors que si ils sont stérilisés et qu’ils restent, ils repoussent les autres chats. » Une action organisée conjointement avec les vétérinaires est avancée pour organiser une campagne de stérilisation par quartiers, et effectuer un « quadrillage » efficace. Chiens errants sur la plage, cabri, poule ou même tortues, la liste des animaux en «trop » est déroulée. « Il n’y aura plus rien sur l’île », glisse une habitante. «Pour les tortues, on va séparer les femelles des mâles », indique Marie-Angèle Aubin. « Vous allez mettre les mâles sous le vent et les femelles au vent ? », s’amuse une femme. Rien de tout ça. Selon l’élue de la commission environnement, les mâles seront placés dans une cage.

Un site non conforme ?
Bruit dans la montée de Camaruche, gestion des encombrants, ruissellement des eaux usées, à mesure que la nuit tombe, la liste des préoccupations progresse. Lorsque celle-ci est terminée et que les habitants apprécient les galettes distribuées par Fabrice Querrard, un habitant jusque-là resté en retrait s’avance dans le demi-cercle. « Je voudrais savoir, s’il y a un incident sur le parc à bateaux, nous les voisins, qu’est-ce qu’on devient? », questionne le riverain. L’habitant dénonce un manque de conformité sur ce site, notamment l’utilisation de produits chimiques à l’air libre par l’entreprise de réparation de bateaux, ce qui causerait à sa famille des problèmes de santé. « On ne demande pas que le site soit fermé mais qu’il soit conforme », insiste l’habitant qui affirme être déjà en contact avec des avocats, pour mettre la Collectivité « face à ses responsabilités ». Marie-Angèle Aubin hoche la tête : «C’est un site qui doit être sécurisé ».     
 

Journal de Saint-Barth N°1585 du 03/10/2024

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