L’ambiance a semblé s’être légèrement apaisée. Il n’en est rien. Depuis jeudi dernier, deux nouveaux barrages ont été dressés dans les quartiers de Sandy Ground et Orléans. Le climat reste donc plus que délétère à Saint-Martin et le Collectif qui organise les différentes mobilisations se veut déterminé à obtenir des réponses de l’Etat et de la Collectivité.
« Chômage, pauvreté, discrimination à l’embauche » sont les trois principaux griefs avancés par les manifestants. Dans un communiqué repris notamment par l’Agence France Presse, le préfet Gouteyron condamne les tentatives de blocages des quartiers et dénonce des agissements « aux méthodes discriminatoires », des actions qui « nuisent gravement à l’image de la “Friendly Island” » et « bafouent les valeurs essentielles de la République ».
Selon le porte-parole du Collectif, Lenny Mussington, la position du représentant de l’Etat à Saint-Martin et Saint-Barthélemy est également à l’origine du durcissement de la mobilisation. « Au lieu de dialoguer (…), il a choisi une autre stratégie, celle de criminaliser les jeunes, je dirais même les Saint-Martinois », affirme Lenny Mussington à l’AFP.
Si les blocages obligent la population à effectuer de larges détours sur l’île, de nombreux témoignages rapportent également l’instauration d’un système de racket sur les barrages.
Hier, mardi 9 novembre, les élèves du quartier d’Orléans n’ont pas pu se rendre en cours. Les quatre écoles et le collège ont été fermés en raison des barrages.
Macron félicite Saint-Martin pour la signature du PPRN
Vendredi dernier, suite à la signature du nouveau Plan de prévention des risques à Saint-Martin, le président de la République a exprimé sa satisfaction de voir le document acté. Par le biais du « réseau social » Twitter, Emmanuel Macron a déclaré : « J’ai promis que leur île renaîtrait, que nous reconstruirions, sans les erreurs du passé. Quatre ans après, une nouvelle étape s’ouvre pour la vie du territoire, avec un plan de prévention du risque cyclonique. » Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, a indiqué qu'il s'agit « d'un cadre de développement plus protecteur pour le territoire et pour la population face au risque cyclonique ».